LE DICTIONNAIRE DES DOMAINES INTELLECTUELS ET LA GRAMMAIRE FRANCAISE.

cet espace est un moment particulier de connaissance, car la langue est aussi bien un moyen de communication que de connaissance de tous les domaines intectuels. Son apprentissage nécéssite une concentraction particuliere défiant toute légèreté. la grammaire approfondie, l'étymologie, la phonétique... doivent en etre les éléments fondamentaux sans la maitrise desquels toute tentative d'apprentissage de la langue se reduirait à un simple formalisme.

mardi, janvier 02, 2007

Le dictionnaire de l’énergie nucléaire


Les astérisques placés après certains mots du lexique, par exemple : actinides (*), indiquent que la définition fait partie de la liste des termes, expressions et définitions publiés au Journal officiel par la Commission générale de terminologie et de néologie(France)

. La publication de ces termes au Journal officiel rend leur emploi obligatoire, à la place des équivalents étrangers, pour les services de l'Etat et les établissements publics. Les définitions sont consultables à partir de la base de données Criter (rubrique ingéniérie nucléaire)


.Actinides (*): Famille d'éléments chimiques plus lourds que l'actinium (numéro atomique 89). Quatre actinides existent à l'état naturel : l'actinium (89), le thorium (90), le protactinium (91) et l'uranium (92). Il existe également des actinides artificiels, ce sont les transuraniens (plutonium, américium, neptunium et curium). On qualifie de "mineurs" ceux que l'on ne sait pas recycler pour produire de l'électricité et de "majeurs" ceux que l'on sait recycler (uranium et plutonium)AECL : Atomic Energy of Canada Limited est une société de technologie et de génie nucléaires qui conçoit et développe le réacteur de puissance CANDU, réacteur à eau lourde.Aérosol : dispersion, en particules très fines, d'un liquide dans un gaz (air ou oxygène).

AEN : Agence pour l'Énergie Nucléaire. Le Seine Saint-Germain, 12 boulevard des Îles 92130 Issy les Moulineaux. Tél : 01 45 24 10 10 Créée en 1957 au sein de l'OCDE, elle constitue un espace de collaboration juridique, technique et scientifique entre les États sur la production et l'utilisation de l'énergie nucléaire. L'AEN ne dispose d'aucune prérogative de contrôle


.AIEA : Agence Internationale de l'Énergie Atomique (International Atomic Energy Agency) Wagramerstrasse 5, BP 100 A 1400 Vienne (Autriche) Tél : + 43 1 26000 Organisation intergouvernementale créée en 1957, qui fait partie de l'organisation des Nations Unies. Son rôle est de favoriser et d'encourager l'utilisation pacifique de l'énergie atomique dans le monde entier tout en contrôlant les engagements pris par les États au titre du Traité de non-prolifération des armes nucléaires.Alpha : les particules composant le rayonnement alpha sont des noyaux d'hélium 4 (2 neutrons + 2 protons), fortement ionisants mais très peu pénétrants. Une simple feuille de papier est suffisante pour arrêter leur propagation (symbole "α").Andra : Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs : Parc de la Croix Blanche 17 rue Jean Monnet 92298 Châtenay-Malabry Cedex Tél : 01 46 11 80 00. Établissement public à caractère industriel et commercial chargé de la gestion et du stockage des déchets radioactifs.Appareils à pression : appareils contenant des liquides ou des gaz sous une pression supérieure à la pression atmosphérique. Ces appareils sont soumis à des épreuves et à des contrôles périodiques déterminés par la réglementation.Areva : AREVA, 27-29 rue Le Peletier 75433 Paris Cedex 9. Tél : 01 44 83 71 00. Le groupe Areva a été créé le 3 septembre 2001. Issu de la fusion des activités de CEA-Industrie, de Framatome-ANP et de COGEMA, il est aujourd'hui un des premiers acteurs mondiaux dans le secteur nucléaire, des nouvelles technologies et de la connectique.ASN : Autorité de sûreté nucléaire. Autorité administrative indépendante , l'ASN a été créée par la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire. Elle assure, au nom de l'État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France pour protéger les travailleurs, les patients, le public et l'environnement des risques liés à l'utilisation du nucléaire.Atome : constituant de base de la matière. Il est composé d'un noyau (neutrons + protons) autour duquel gravitent des électrons.Autorisation de rejet : elle est accordée par arrêté interministériel, qui fixe pour chaque centrale les limites et les conditions de contrôle des rejets d'effluents liquides ou gazeux, après dépôt d'un dossier soumis aux ministères chargés de l'Industrie, de la Santé et de l'Environnement.Autorité de sûreté nucléaire (ASN) : 6 place du Colonel Bourgoin 75572 Paris Cedex 12. Tél : 01 43 19 36 36.L'Autorité de sûreté nucléaire assure, au nom de l'État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France pour protéger le public, les travailleurs et l'environnement des risques liés à l'utilisation du nucléaire. Elle est placée sous l'autorité conjointe du ministre chargé de l'environnement, du ministre chargé de l'industrie et du ministre chargé de la santé. Elle est chargée du contrôle technique et réglementaire de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.Auxiliaires de la centrale : équipements indispensables au fonctionnement de la centrale, mais n'intervenant pas directement dans la production de l'électricité. Il peut s'agir :- d'auxiliaires classiques (moteurs, engins de manutention),- ou d'auxiliaires nucléaires (assurant par exemple le traitement de l'eau du circuit primaire, le conditionnement des effluents radioactifs, ou la manipulation du combustible irradié).Barres de contrôle ou de commande (*) : tubes de bore ou de cadmium introduits verticalement au sein du cœur d'un réacteur dans le but de contrôler, par absorption de neutrons, la réaction et donc la puissance fournie (aussi appelées "grappes de contrôle ou de commande").Barrières de confinement (*) : ensemble de dispositifs étanches interposés entre les sources de rayonnement (produits de fission présents dans le réacteur) et le milieu extérieur. Ces protections sont constituées successivement par : - la gaine métallique contenant le combustible nucléaire (tube en zircaloy), - la cuve en acier abritant le cœur du réacteur et le circuit de refroidissement, - le bâtiment réacteur (enceinte étanche en béton armé).Base : (production d'électricité en base) : on qualifie de moyen de production en base un moyen de production d'électricité capable d'un fonctionnement quasi-continu (généralement au-dessus de 5 000 heures dans l'année qui en compte 8 760). On distingue la base de la semi-base et de la pointe (périodes de forte consommation). La plage de compétitivité économique du nucléaire en France couvre aujourd'hui la base et une partie de la semi-base.Becquerel : unité légale de mesure internationale utilisée en radioactivité (symbole : Bq). Le becquerel mesure l'activité d'une source radioactive, c'est à dire le nombre de transformations ou désintégrations d'atomes qui s'y produisent en une seconde ; cette transformation s'accompagnant de l'émission d'un rayonnement. Par exemple, un corps dont l'activité est de 12000 becquerels signifie que 12000 atomes s'y désintègrent à chaque seconde. Cette unité est très souvent utilisée avec des multiples : le MBq (million de becquerels), le GBq (milliard de becquerels), le TBq (mille milliards de becquerels).Quelques exemples de radioactivité naturelle : un litre de lait : 60 Bq, un litre d'eau de mer : de 10 à 15 Bq, le sol granitique : 8000 Bq/kg, un enfant de 5 ans : 600 Bq, un homme de 70 kg : 10000 Bq. Visualiser le tableau des unités du domaine nucléaire.Bêta : les particules composant le rayonnement bêta sont des électrons de charge négative ou positive. Un écran de quelques mètres d'air ou une simple feuille d'aluminium suffisent à les arrêter (symbole β).BNFL : British Nuclear Fuel Limited, société britannique 100% publique, travaillant dans les domaines de la conversion et de l'enrichissement de l'uranium (via sa position d'actionnaire dans le consortium européen Urenco), de la conception, de la réalisation de réacteurs nucléaires et des services associés (via sa filiale américaine Westinghouse), la fabrication de combustible (Westhinghouse), le traitement - recyclage du combustible nucléaire usé et le démantèlement des installations nucléaires.Bouquet énergétique : proportion des différents moyens de production d'énergie d'un pays


.Caloporteur (*) :

dans un réacteur nucléaire, le fluide caloporteur est le
fluide qui permet de transporter l'énergie libérée par les réactions de fission sous forme de chaleur vers les organes de production d'électricité qui vont la transformer en une énergie mécanique (turbine) puis électrique (alternateur) selon un principe identique à celui des centrales thermiques classiques (gaz, charbon ou fioul).CEA : Commissariat à l'Énergie Atomique, 31-33 rue de la Fédération, 75015 Paris. Tél : 01 40 56 10 00. Le CEA est un acteur de la recherche, du développement et de l'innovation en matière d'énergie, de défense, de technologies de l'information, ainsi que de santé.Centrale : une centrale, qu'il s'agisse d'une centrale thermique classique ou thermique nucléaire comprend une ou plusieurs unités de production électrique ou tranches.Centrale thermique "classique" : ensemble d'unités de production d'énergie électrique qui utilisent la chaleur dégagée par la combustion du charbon, du gaz ou du fioul, par opposition aux centrales thermiques nucléaires qui exploitent la chaleur produite par la fission de l'atome. Cette chaleur sert à transformer l'eau en vapeur, dont la détente fait tourner une turbine entraînant un alternateur produisant de l'électricité.


Centrale thermique nucléaire (*) :

ensemble d'unités de production d'énergie électrique qui utilisent la chaleur dégagée par la fission de l'atome dans un réacteur. Son principe de fonctionnement est identique à celui des centrales thermiques "classiques". Seul le combustible utilisé et la technologie mise en œuvre sont spécifiques.Il existe différents types de centrales thermiques nucléaires en France :- à uranium naturel/graphite-gaz (déclassées),- à eau ordinaire (ou légère),- à eau lourde (déclassée),- à neutrons rapides.Les centrales à eau ordinaire sont les plus répandues dans le monde, en particulier celles qui utilisent la filière à eau pressurisée (en abrégé REP : réacteur à eau pressurisée ou PWR : pressurized water reactor).Césium : métal rare et toxique dont les caractéristiques sont comparables à celles du potassium. L'un de ses isotopes, le césium 137, est un produit de fission radioactif que l'on trouve dans les différents circuits de la zone nucléaire.Chargement du réacteur : introduction du combustible nucléaire dans le réacteur. Pour les REP, l'opération s'effectue à froid, réacteur à l'arrêt et cuve ouverte ; elle a lieu habituellement une fois par an. Le combustible séjournant trois à quatre ans dans un réacteur, seul un tiers ou un quart sera renouvelé annuellement, les assemblages neufs étant alors placés dans les zones périphériques du cœur.Cheminée de rejet radioactif : cheminée d'évacuation de la ventilation des locaux de la zone nucléaire. Elle est équipée de filtres et d'appareils de mesure enregistrant la radioactivité en continu. Des dispositifs d'alarme se déclenchent automatiquement en cas de dépassement des seuils prescrits.CIPR : Commission Internationale de Protection Radiologique ICRP International Commission of Radiological Protection SE-171 16 Stockholm Suède, + 31 20 485 3757Ensemble de personnalités scientifiques de très nombreux pays qui étudient les effets des rayonnements ionisants sur l'organisme et émettent des recommandations en matière de protection radiologique.

Circuit primaire (*) :

circuit fermé, constitué par un ensemble d'appareils assurant la circulation de l'eau chargée d'extraire la chaleur dégagée par le cœur du réacteur. Il comprend :- une cuve,- des générateurs de vapeur (échangeurs de chaleur placés entre le circuit primaire et le circuit secondaire),- des pompes primaires,- un pressuriseur

.Circuit secondaire (*) :

circuit fermé assurant le transfert vers la turbine de la vapeur produite dans le générateur de vapeur. Il comprend :- la partie secondaire du générateur de vapeur,- la turbine,- le condenseur dans lequel la vapeur est condensée en eau,- le système de retour de cette eau au générateur de vapeur.CICNR : Comité interministériel aux crises nucléaires ou radiologiques. Créé en 2003, le CICNR remplace le CISN (comité interministériel de la sécurité nucléaire). Il se réunit sur l’initiative du Premier Ministre. Sa mission est de coordonner l’action gouvernementale en cas de situation d’urgence radiologique ou nucléaire. Il est chargé de veiller à la cohérence interministérielle des mesures planifiées en cas d'accident et de veiller à la planification d'exercices et à leur évaluation. Le secrétariat général de la défense nationale en assure le secrétariat.

CMIR : Cellules mobiles d'intervention radiologique. Organisme faisant partie de la Protection civile dont le rôle est d'intervenir en cas d'accident avec contamination de l'environnement. Il est composé de pompiers ayant reçu une formation spécifique et dotés d'un matériel adapté (appareils de mesures…). Il existe 23 cellules mobiles d'intervention radiologiques installées dans les départements français prioritaires. Elles peuvent intervenir, si nécessaire, dans les départements non pourvus.CNE : la Commission Nationale d’Evaluation des recherches pour la gestion des déchets radioactifs a été créée par la loi du 30 décembre 1991. Cette commission, composée de personnalités scientifiques, a pour mission d’évaluer les résultats des recherches sur la gestion des déchets radioactifs de haute activité à vie longue selon les trois axes prescrits par la loi : l'étude de la séparation – transmutation, l’étude du stockage en couches géologiques profondes, l’étude du conditionnement et de l’entreposage de longue durée en surface.La CNE établit chaque année un rapport de ses travaux d’évaluation, qui est transmis par le Gouvernement au Parlement (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologique). Au plus tard fin 2006, un rapport global d’évaluation de la CNE doit être transmis par le Gouvernement au Parlement, 15 ans après la promulgation de la loi.CNPE : centre nucléaire de production d'électricité.CO2 : dioxyde de carbone. C'est un des gaz à effet de serre produit notamment par la combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel).Cobalt : le cobalt 60 (symbole Co) est un élément radioactif dont les émissions gamma sont utilisées en radiothérapie ou en radiographie industrielle. On en trouve en faible dose dans le circuit primaire d'une centrale : il provient de l'activation des métaux composant ce circuit.


Cœur d'un réacteur (*) :

le cœur d'un réacteur est l'équivalent du foyer dans une chaudière classique. Il est constitué par la juxtaposition des assemblages de combustibles et des barres de contrôle. C'est là que se réalise la réaction en chaîne qui produit de l'énergie.Cogema : Compagnie Générale des Matières Nucléaires, 2 rue Paul Dautier, 78141 Vélizy Villacoublay Cedex. Tél : 01 39 26 30 00.Filiale à 100 % du groupe AREVA, COGEMA est un groupe industriel qui offre aux électriciens mondiaux un ensemble de produits et services liés à la production d'énergie d'origine nucléaire. Le groupe intervient dans le cycle du combustible nucléaire : de l'extraction du minerai, à la conversion et à l'enrichissement de l'uranium puis au traitement - recyclage du combustible consommé dans les centrales nucléaires, ainsi que dans le transport de matières nucléaires. Il intervient également dans le démantèlement et l'assainissement des installations nucléaires.

Combustible nucléaire (*):

matière fissile utilisée dans un réacteur pour y développer une réaction nucléaire en chaîne. Le combustible neuf d'un réacteur à eau pressurisée est constitué d'oxyde d'uranium enrichi en uranium 235 (entre 3 et 4%).

Combustible MOX (*) :

combustible nucléaire mixte à base d'oxyde d'uranium appauvri et d'oxyde de plutonium (UO2 et PuO2) issus du traitement. C'est le combustible qui dans les réacteurs de la génération actuelle (à eau légère, bouillante ou pressurisée) permet de recycler le plutonium. Actuellement 20 réacteurs d'EDF sont autorisés à utiliser ce combustible.Commission locale d'information (CLI) : commission créée auprès d'un grand équipement énergétique (tel un site électronucléaire) dans le but de suivre l'impact de son implantation sur l'environnement et d'en informer le public. Les membres de cette Commission sont des élus locaux, des représentants des syndicats et d'associations de protection de l'environnement.

Confinement (*) :

dispositif de protection qui consiste à contenir les produits radioactifs à l'intérieur d'un périmètre déterminé fermé (voir barrière de confinement).


Contamination (*) :

dépôt en surface de poussières ou de liquides radioactifs. La contamination pour l'homme peut être externe (sur la peau) ou interne (par ingestion ou inspiration).Conversion : ensemble de transformations chimiques permettant d'obtenir l'hexafluorure d'uranium (UF6) à partir du minerai d'uranium.COSRAC : Comité de Suivi des Recherches sur l'Aval du Cycle, chargé, sous l'égide du Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de la coordination des recherches menées dans le cadre de la loi du 30 décembre 1991 relative aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs.Coûts de référence 2003: le ministère en charge de l'énergie entreprend périodiquement l'étude des coûts de production de l'électricité pour l'ensemble des filières envisageables. La dernière édition a été réalisée en 2003, sous le titre Les "coûts de référence" de la production électrique. Ce travail est réalisé par la DGEMP.CSPE : Compensation des charges de Service Public de l'Electricité. Mécanisme de compensation des charges de service public assumées par les opérateurs français, mis en place par la loi n°2003-8 du 3 janvier 2003 relative aux marchés du gaz et de l'électricité et service public de l'énergie.CSSIN : Conseil Supérieur de la Sûreté et de l'Information Nucléaire, 6 place du Colonel Bourgoin 75572 Paris Cedex 12. Tél : 01 43 19 36 36.Placé auprès des ministres chargés de l'industrie et de l'environnement, cet organisme consultatif a compétence sur tous les sujets touchant à la sûreté des installations nucléaires au stade de la conception, de la construction puis de la mise en exploitation jusqu'au stockage des déchets et sur les questions d'information du public et des médias sur le nucléaire.Curie : voir Becquerel. Visualiser le tableau des unités du domaine nucléaire.Cuve du réacteur : enceinte métallique étanche en acier renfermant le cœur du réacteur, les structures de support de ce cœur et les structures de guidage des grappes de contrôle.


Cycle du combustible (*) :


désigne l'ensemble des opérations qui accompagnent la production d'électricité nucléaire : de l'extraction du minerai d'uranium à la fabrication de combustible (amont du cycle), de son utilisation dans un réacteur, à son traitement puis son recyclage jusqu'à son élimination définitive (aval du cycle). Le cycle du combustible est dit "fermé" s'il comprend le traitement du combustible irradié et le recyclage des matières fissiles issues du traitement. Le cycle "ouvert" ou "à un seul passage" comprend le dépôt définitif du combustible après son utilisation dans le réacteur. Le cycle peut également désigner la durée de séjour d'un assemblage de combustible dans un réacteur avant d'être déchargé (de 12 à 24 mois selon la gestion choisie dans un réacteur à eau légère).Cycle combiné à gaz (CCG) : technologie la plus récente de production d'électricité dans une centrale thermique fonctionnant au gaz naturel.Déchargement d'un réacteur : opérations consistant à retirer le combustible nucléaire d'un réacteur. Dans les réacteurs à eau pressurisée, elles s'effectuent toujours réacteur à l'arrêt et cuve ouverte.Déchets de haute activité à vie longue : catégorie de déchets la plus délicate à gérer soit parce qu'elle contient soit des radioéléments de forte toxicité radioactive (haute activité) nécessitant un conditionnement très protecteur, soit des radioéléments de longue durée de vie, qui nécessitent un conditionnement durable.

Déchets radioactifs (*) :

matières radioactives inutilisables provenant de centres médicaux, de laboratoires ou de l'industrie nucléaire. Les déchets radioactifs sont classés selon deux caractéristiques : le niveau d'activité et la durée de demie-vie. Le niveau d'activité donne une indication sur le niveau de l'intensité du rayonnement radioactif à un moment donné et donc sur leur "dangerosité" potentielle. Quatre niveaux sont définis : très faible activité, faible activité, moyenne activité et haute activité. La durée de demie-vie permet de déduire la durée de dangerosité potentielle du déchet. En effet, la radioactivité diminue régulièrement dans le temps. Cette décroissance se fait rapidement pour les déchets à vie courte ou de façon beaucoup plus lente pour les déchets de longue durée de vie. Trois niveaux sont utilisés : vie très courte pour les déchets dont la radioactivité est divisée par deux en cent jours ou moins, vie courte pour ceux dont la radioactivité est divisée par deux en moins de trente ans et vie longue pour ceux dont la radioactivité est divisée par deux en trente ans et plus.Le traitement des déchets est résumé dans le tableau ci-dessous :


Déclassement (*) :

ensemble des opérations administratives et réglementaires destinées soit à classer une installation nucléaire dans une catégorie inférieure, soit à en supprimer le classement initial.


Déconstruction (*) :

ensemble des opérations administratives et techniques conduisant dans un délai donné, par une suite programmée de démantèlements successifs, à l'élimination totale d'une installation nucléaire et à la complète réhabilitation du site.

Décontamination (*) :

opération de nettoyage ayant pour but d'éliminer les substances radioactives déposées à la surface d'un matériau ou sur la peau d'une personne.Décroissance radioactive ou désactivation : diminution d'activité nucléaire d'une substance radioactive par désintégrations spontanées.

Défense en profondeur (*) :

le concept de défense en profondeur est mis en œuvre pour compenser les défaillances potentielles humaines et techniques. Ce concept se fonde sur plusieurs niveaux de protection centrés sur l'introduction de barrières successives empêchant la dispersion de substances radioactives dans l'environnement.

Démantèlement (*) :

ensemble des opérations techniques qui conduisent une installation nucléaire à un niveau de déclassement choisi.DGEMP : Direction générale de l'énergie et des matières premières. Direction du Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie chargée de la mise en œuvre de la politique énergétique et minière française. 61 boulevard Vincent Auriol 75703 Paris Cedex 13,Disponibilité : le coefficient de disponibilité permet de déterminer la performance industrielle d'une centrale, c'est-à-dire la quantité d'énergie électrique qu'elle produit effectivement par rapport à sa capacité maximale théorique.Divergence : démarrage du processus de réaction en chaîne dans un réacteur.


Dose collective ou dosimétrie opérationnelle collective(*) :

somme des doses reçues par les personnels exposés au sein d'une installation nucléaire. Elle est exprimée en homme.Sievert. Voir le tableau des unités du domaine nucléaire.Dosimétrie : détermination, par évaluation ou par mesure, de la dose de rayonnement absorbée par une substance ou un individu. Voir le tableau des unités du domaine nucléaire.DSC : Direction de la sécurité civile, Place Beauvau 75800 Paris Cedex 08 Tél : 01 49 27 49 27. Cette direction dépend du ministère de l'Intérieur. Elle est notamment chargée au sein du CICNR, du personnel spécialisé et de la mise en œuvre des moyens d'intervention. En cas d'incident nucléaire, elle utilise les cellules mobiles d'intervention radiologique (CMIR) : pompiers spécialisés dans la lutte contre les accidents nucléaires, médecins, équipes de détection et de mesure radiologique, etc.Durée de vie : la durée de vie d'une installation nucléaire n'a pas de définition légale. On emploie généralement ce terme pour désigner la durée calendaire d'exploitation d'un réacteur nucléaire du début de fonctionnement à sa mise à l'arrêt définitif. La durée "utile" de fonctionnement du réacteur serait plus pertinente pour mesurer son vieillissement.Échangeur de chaleur : appareil à l'intérieur duquel un fluide chaud transmet sa chaleur à un autre fluide plus froid par l'intermédiaire d'un réseau de tubes (sans possibilité de mélange entre les deux fluides). Un exemple type d'échangeur, dans une centrale à eau pressurisée, est le générateur de vapeur, qui permet au circuit primaire (chauffé par le réacteur) de céder ses calories au circuit secondaire (production de vapeur permettant de faire tourner la turbine).

Échelle INES (International Nuclear Event Scale) (*):

échelle mise en application au plan international en 1991, informant sur la gravité des événements se produisant dans toutes les installations nucléaires civiles et pendant le transport des matières nucléaires. Seuls les événements ayant un impact sur la sûreté des installations nucléaires civiles et des transports des matières radioactives relèvent de cette échelle. Ils sont classés selon 8 niveaux (de 0 à 7) suivant leur importance. Les événements de niveau 1 à 3 sont qualifiés d'incidents, ceux de niveaux supérieurs (4 à 7) d'accidents. Les événements sans importance du point de vue de la sûreté sont classés au niveau 0 et qualifiés d'écarts ; ceux ne concernant pas la sûreté sont dits "hors échelle". Dans ses principes, l'échelle INES est proche de l'échelle de gravité française des incidents et accidents nucléaires mise en place en 1988 par un groupe de travail du CSSIN dont elle s'est inspirée. Pour visualiser l'échelle INES.

Écran (*):

matériau solide ou liquide destiné à arrêter totalement ou partiellement un rayonnement ionisant, dans un but de radioprotection ou de sélection d'une partie de ce rayonnement. Exemple : l'eau de la piscine du réacteur et de la piscine de désactivation sert d'écran entre le combustible irradié et le personnel.EDF : Électricité de France Direction de la communication 2 rue Louis Murat 75384 Paris Cedex 08. Tél : 01 40 42 22 22. Société anonyme produisant de l'électricité, assurant l'exploitation et la maintenance de ses centrales, ainsi que la distribution de l'électricité.Efficacité énergétique : ou économies d'énergie. L'efficacité énergétique vise à promouvoir des comportements, des méthodes de travail, des techniques de production ou d'utilisation moins coûteuses en énergie.


Effluents (*) :

liquides ou gaz contenant des substances radioactives. Leur activité est réduite par des dispositifs appropriés avant leur rejet ou leur utilisation.

$Éléments combustibles (*) :

dans les réacteurs à eau sous pression, assemblages solidaires de 264 tubes remplis de pastilles d'oxyde d'uranium. Appelés "crayons", ils forment la gaine du combustible. Suivant les types de centrales, le cœur du réacteur contient entre 100 et 200 assemblages de combustible.

Enceinte de confinement ou bâtiment du réacteur (*)

: enceinte étanche en béton, contenant la cuve du réacteur, le circuit primaire, les générateurs de vapeur ainsi que les principaux auxiliaires assurant la sûreté du réacteur. Pendant les arrêts programmés du réacteur, plusieurs dizaines de personnes interviennent à l'intérieur du bâtiment du réacteur. Voir confinement ou barrière de confinement.


Enrichissement (*) :

procédé par lequel on accroît la teneur en isotopes fissiles d'un élément. Ainsi, l'uranium est constitué, à l'état naturel, de 0,7% d'uranium 235 (fissile) et de 99,3% d'uranium 238 (non fissile). Pour le rendre efficacement utilisable dans un réacteur à eau pressurisée, la proportion d'uranium 235 sera portée aux environs de 3 à 4%.


Entreposage (*) :


l'entreposage de déchets ou de combustible irradié correspond à des solutions provisoires de gestion. Il est dans tous les cas nécessaire de procéder à une surveillance du site et à une reprise des colis avant que le temps n’ait pu affaiblir les barrières dans lesquelles les éléments radioactifs sont confinés, avant la mise en œuvre d’une solution d’élimination définitive. Voir la page d'information expliquant la différence entre le stockage et l'entreposageEPR (European Pressurized Reactor) : Dernière génération de réacteur nucléaire à eau pressurisée, dont la chaudière nucléaire est construite par Framatome-ANP. Voir le dossier d'information sur l'EPREuratom : Communauté Européenne de l'Énergie Atomique, 200, rue de la Loi, B 1049, Bruxelles (Belgique) Tél : + 32 2 299 11 11. Créée en 1957, la « Communauté européenne de l’Énergie atomique » avait, à l’origine, pour mission générale de contribuer à la formation et à la croissance des industries nucléaires. Toutefois, le Traité Euratom n’oblige pas en soi à la promotion de l’énergie nucléaire, ni ne contredit l’objectif actuel d’ouverture et de diversification des marchés énergétiques. Aujourd’hui, Euratom constitue le cadre d’une abondante législation dérivée qui encadre le fonctionnement de l’énergie nucléaire, notamment en matière de radioprotection des populations et de contrôle des matières nucléaires, ce qui a certainement contribué à mettre en place dans les pays membres de l'Union européenne un niveau élevé de sûreté et de sécurité nucléaires, quels que soient leurs choix énergétiques.Eurodif : Eurodif 4 rue Paul Dautier 78140 Vélizy-Villacoublay Cedex. Tél : 01 34 63 26 00. Usine européenne d'enrichissement de l'uranium par diffusion gazeuse fournissant les industries nucléaires civiles. Elle est édifiée à proximité de la centrale de Tricastin, dans la Drôme. Les principaux pays représentés dans Eurodif sont la France (majoritaire), l'Italie, l'Espagne et la Belgique.Externalité, coût externe : bénéfices (externalité positive) ou coûts (externalité positive) qui ne sont supportés ni par le producteur ni par le consommateur mais par la collectivité. Une meilleure comparaison des coûts de production conduit à intégrer ces externalités au coût pour obtenir un coût "complet".ExternE : méthodologie et études développées depuis le milieu des années 90 par la Commission européenne pour proposer une évaluation homogène des coûts externes sanitaires et environnementaux des différentes filières énergétiques en Europe.

Fertile (*) :

un nucléide est dit fertile, s'il peut se transformer en nucléide fissile par capture d'un neutron. Exemple : l'uranium 238, qui se transforme en plutonium 239, est un nucléide fertile.

Filière (*) :

terme utilisé pour désigner le choix technique d'un type de réacteurs nucléaires capables de produire de l'énergie dans des conditions de sécurité et de rentabilité satisfaisantes. Il se définit par un ensemble de spécifications communes telles que : nature du combustible, modérateur, nature du fluide de refroidissement, etc. On distingue par exemple la filière uranium naturel/graphite gaz, les filières à eau légère, la filière à neutrons rapides.

Fissile (*) :

un nucléide est dit fissile si son noyau est susceptible de subir une fission sous l'effet de neutrons de toutes énergies. Exemple : l'uranium 235.

Fission nucléaire (*) :

éclatement d'un noyau lourd en deux parties, accompagné d'émission de neutrons, de rayonnements et d'un important dégagement de chaleur.Fossile : se dit d'une énergie produite par combustion de matériaux formés dans les roches par transformation de végétaux fossilisés (pétrole, gaz, charbon…).Framatome-ANP : Framatome-ANP, Tour AREVA 92084 - Paris la Défense. Tél : 01 47 96 00 00. Framatome-ANP est une entreprise commune franco-allemande filiale d'Areva (à 66%) et de Siemens (à 34%) assurant la conception et la réalisation des chaudières nucléaires, ainsi que la conception et la fabrication du combustible nucléaire.

Fusion thermonucléaire (*) :

fusion à très haute température (de l'ordre de 100 millions de degrés) de deux noyaux atomiques légers aboutissant à la production d'un noyau plus lourd, s’accompagnant généralement de l'émission de particules et dégageant une grande quantité d'énergie. La réaction de fusion peut se réaliser par la réaction des noyaux de deux isotopes de l'hydrogène, le deutérium et le tritium, avec production d'un noyau d'hélium, d'un neutron et libération d'énergie. La matière produite est à l'état de plasma. Sur terre, le confinement du plasma permettant d'enchaîner les réactions de fusion peut être soit réalisé par confinement magnétique dans une chambre vide en forme d'anneau (tore) appelée tokamak, soit par confinement inertiel par laser. La fusion nucléaire est une réaction qui existe à l'état naturel dans toutes les étoiles dont le soleil. Voir projet ITER.Gaine de combustible : enveloppe métallique et étanche en forme de crayon qui entoure les pastilles d'uranium et les isole du fluide caloporteur. Ses deux fonctions : éviter la pollution du circuit primaire par les produits radioactifs de fission et protéger ceux-ci contre une attaque chimique ou mécanique du fluide de refroidissement. Dans les réacteurs à eau pressurisée les gaines sont en "zircaloy" (alliage de Zirconium).


Gamma :

rayonnement électromagnétique, très pénétrant mais peu ionisant, émis par la désintégration d'éléments radioactifs. Des écrans de béton ou de plomb permettent de s'en protéger (symbole γ).

Gaz rares :
gaz dépourvus d'affinité chimique et ne donnant aucun composé. Ce sont l'argon, l'hélium, le krypton, le néon et le xénon.


Générateur de vapeur :

échangeur de chaleur assurant le transfert des calories de l'eau du circuit primaire à l'eau du circuit secondaire, dans un réacteur à eau sans pression. Cette dernière y est transformée en vapeur, dirigée vers la turbine.

Génération IV :

forum international de recherche et de développement de concepts de filières nucléaires du futur fondées sur la fission et sur lesquels il est proposé de concentrer l'effort international. Ce forum résulte d'une impulsion du Department of Energy des Etats-Unis ; la France y participe


.Giga :

préfixe qui, placé devant le nom d'une unité de mesure, la multiplie par 1 milliard. Exemple : un gigawatt (GW) correspond à un milliard de watt (W). Symbole G. Voir les unités du domaine énergétiqueGray : unité légale de dose absorbée (symbole : Gy) ou quantité d'énergie communiquée à la matière par unité de masse. Un gray correspond à une dose absorbée de 1J/kg de matière. Quelques exemples : une radiographie dentaire : 0,2 mGy, un cliché thoracique : 1 mGy, une séance de radiothérapie : 2 Gy. Voir le tableau de unités du domaine nucléaire.GW, GWe, GWh (Voir Watt et Wattheure) : le GWe (e pour électrique) est utilisé pour mesurer la puissance installée d'une centrale ou d'un réacteur. Voir les unités du domaine énergétiqueHalogènes : groupe d'éléments chimiques tels le chlore, l'iode, etc. La réaction nucléaire donne naissance, parmi les produits de fission, à des halogènes gazeux qui ont tendance à ralentir la réaction.

Hexafluorure d'uranium :

l'uranium contenu dans les combustibles nucléaires doit être enrichi en U235 fissile. Avant d'être enrichi, l'uranium est tout d'abord converti en un gaz appelé "hexafluorure d'uranium" ou UF6.Îlot nucléaire : désigne la "partie nucléaire" d'une centrale nucléaire, composée du réacteur et du circuit primaire de refroidissement.INES Voir échelle INESIode : corps simple, de numéro atomique 53, dont les isotopes radioactifs sont présents dans les produits de fission. Symbole I.

IRSN :

Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. BP 17 92262 Fontenay-aux-Roses Cedex. Tél : 01 58 35 88 88. Cet établissement est l'expert en soutien des pouvoirs publics dans le domaine de radioprotection et de sûreté nucléaire, compétences qu'il nourrit d'une importante activité de recherche.Irradiation : exposition partielle ou globale d'un organisme ou d'un matériel à des rayonnements ionisants.Isotopes : éléments dont les atomes possèdent le même nombre d'électrons et de protons, mais un nombre différent de neutrons. Il existe par exemple trois isotopes d'uranium : l'uranium 234 (92 protons, 92 électrons et 142 neutrons), l'uranium 235 (92 protons, 92 électrons et 143 neutrons) et l'uranium 238 (92 protons, 92 électrons et 146 neutrons). On recense actuellement environ 325 isotopes naturels et 1200 isotopes créés artificiellement.

ITER :

le projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) vise à réaliser, en coopération internationale avec la Chine, la Corée du Sud, les États-Unis, l’Union Européenne, le Japon et la Russie, un réacteur expérimental de fusion thermonucléaire par confinement magnétique pour un coût évalué à 10 milliards de dollars sur 30 ans, comprenant la construction, l'exploitation et le démantèlement du réacteur. Le réacteur expérimental sera construit sur le site de Cadarache en France.L'objectif du projet ITER est de démontrer que la réaction de fusion par confinement magnétique du plasma est techniquement possible. Le réacteur ne produira pas d’électricité mais constituera une étape incontournable vers la maîtrise de l’énergie produite. Voir fusion thermonucléaireJoule : le joule est l'unité légale de l'énergie. Son symbole est J. Le joule traduit une quantité d'énergie assez petite. C'est pourquoi on utilise très souvent les multiples de cette unité : kJ (le kilojoule est égal à 1000 joules), MJ (le mégajoule est égal à un million de joules. Cette unité a longtemps été exprimée en calorie avec l'équivalence d'une calorie égale à 4,18 joules. Voir les unités du domaine énergétiquekW,

kWh: unité de mesure de travail et d'énergie, correspondant à 1000 wattheure, égale à la consommation d'un appareil électrique de 1000 watts fonctionnant pendant une heure (ou de 100 watts fonctionnant pendant 10 heures). Un kilowattheure (kWh) est la quantité d'énergie égale à 3,6 millions de joules ou 3600 kJ. On utilise aussi ses multiples exprimés en MWh (mégawattheure) ou TWh (térawattheure), avec 1 MWh = 1000 kWh et 1TWh = 1 million de kWh.Voir Watt et les unités du domaine énergétique.Loi du 30 décembre 1991 ou loi "Bataille" : la loi n°91-1381 du 30 décembre 1991 (désormais codifiée sous la forme des articles L542-1 et suivants du code de l'environnement), également appelée loi "Bataille", du nom de son rapporteur, le député du Nord Christian Bataille, a fixé les grandes orientations relatives aux recherches sur la gestion des déchets radioactifs de haute activité ou à vie longue.


Méga :

préfixe qui, placé devant une unité de mesure, la multiplie par 1 million. Exemple :1 mégawatt (MW) = 1 million de Watt ; 1Mtep = 1 million de tonnes équivalent pétrole. Voir les unités du domaine énergétiqueModérateur (*) : matériau formé de noyaux légers qui ralentissent les neutrons. Il doit être peu capturant afin de ne pas "gaspiller" les neutrons et être suffisamment dense pour assurer un ralentissement efficace.Mono-recyclage : recyclage unique de matières (uranium et plutonium) séparées par le traitement du combustible nucléaire usé.

MOX :

voir combustible MOXmSv (milliSievert) :MtC : Millions de tonnes de carbone contenu. Unité de mesure utilisée pour mesurer les rejets de dioxyde de carbone.Multi-recyclage : recyclage multiple de matières (uranium et plutonium) séparées par le retraitement du combustible nucléaire usé. Le combustible recyclé une première fois est à nouveau retraité pour séparer des matières qui sont recyclées.

MWe :


Megawatt électrique : unité de mesure de la puissance électrique d'une centrale. Voir les unités du domaine énergétique.

MWth :

Megawatt thermique : unité de mesure de la puissance thermique (chaleur) d'une centrale, transformée en électricité. Le rapport entre la puissance électrique et la puissance thermique de la centrale (<1) name="n">N4 : palier N4, palier de réacteurs à eau sous pression de puissance 1 450 MWe en exploitation par EDF. 4 réacteurs de ce type ont été construits. Ce sont les plus récents en activité.Neutron : particule fondamentale électriquement neutre qui entre, avec les protons, dans la composition du noyau de l'atome. C'est le neutron qui provoque la réaction de fission des noyaux fissiles dont l'énergie est utilisée dans les réacteurs nucléaires.Neutrons thermiques : neutrons émis directement au moment même de la fission, également appelés neutrons lents. Neutrons en équilibre thermique avec la matière dans laquelle ils se déplacent avec une vitesse de l'ordre de 2 à 3 km/s. C'est ce type de neutrons qu'utilisent principalement les réacteurs nucléaires fonctionnant sur le principe de réactions en chaîne de fission.

Neutrons rapides (*) :


neutrons libérés lors de la fission, se déplaçant à très grande vitesse (20 000 km/s). Voir réacteurs à neutrons rapidesNOx : différentes formes chimiques d'oxydes d'azote (NO2, NO). Gaz à effet de serre.

Nucléide (*):


noyau atomique caractérisé par le nombre de protons et le nombre de neutrons qu'il renferme.OCDE-AIE : Organisation de Coopération et de Développement Économique - Agence Internationale de l'Énergie, 9 rue de la Fédération 75739 Paris Cedex 15 Tél : 01 40 57 65 00/01 Créée en 1960, elle réunit 24 pays industrialisés autour d'objectifs communs : promouvoir le bien-être économique de chaque pays et contribuer au bon fonctionnement de l'économie mondiale, notamment en stimulant et en harmonisant les efforts de ses membres en faveur des pays en voie de développement.

OPECST :

l'Office Parlementaire d'Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques a été créé par la loi du 8 juillet 1983. Cet Office a pour mission, aux termes de la loi, d'informer le Parlement des conséquences des choix de caractère scientifique et technologique afin, notamment, d'éclairer ses décisions. A cet effet, l'Office recueille des informations, met en œuvre des programmes d'études et procède à des évaluations.

ORSECRAD :

annexe du plan ORSEC (organisation de Secours) créée en 1963 et indiquant les dispositions à prendre en cas d'accident à caractère radiologique. Il définit la répartition des responsabilités et la structure du commandement et fournit un répertoire des moyens disponibles. Pour chaque centrale nucléaire, il existe un plan spécifique appelé "Plan Particulier d'Intervention" (PPI)Palier : modèle de réacteurs de caractéristiques identiques. Un palier désigne également l'ensemble des réacteurs d'un modèle donné.Panache : dans une centrale nucléaire, ce terme s'applique :- à la vapeur rejetée par les réfrigérants atmosphériques,- aux rejets accidentels d'effluents radioactifs par la cheminée : dans ce cas, la représentation du panache est minutieusement calculée et mesurée à partir de données météorologiques précises, la vitesse et la direction du vent conditionnant fortement l'impact du gaz rejeté.Passif : qualifie des réacteurs dotés de dispositifs de sûreté utilisant des technologies misant sur des phénomènes physiques naturels et n'étant donc pas soumises en théorie à une éventuelle défaillance extérieure : humaine, perte d'alimentation énergétique ou panne d'un appareil électromécanique.

Période radioactive (*) :

temps nécessaire pour que la quantité d'atomes d'un élément radioactif se soit désintégrée de moitié. La période varie avec les caractéristiques de chaque radioélément : 110 minutes pour l'argon 41 ; 8 jours pour l'iode 131 et 4,5 milliards d'années pour l'uranium 238. Aucune action physique extérieure n'est capable de modifier la période d'un radioélément, sauf une transmutation (transformation d'un radioélément en un autre).Plan particulier d'intervention (PPI) : il décrit l'organisation des secours mis en place par les pouvoirs publics, en cas d'accident dans une centrale nucléaire susceptible d'avoir des conséquences pour la population. Le déclenchement et la coordination des moyens qui en découlent en fonction des circonstances sont placés sous l'autorité du Préfet.Plan d'urgence interne (PUI) : plan qui définit toute l'organisation interne à la centrale, ainsi que les moyens particuliers à mettre en place en cas de situation accidentelle sur les installations. Le PUI est déclenché par la direction de la centrale. Il est coordonné avec le PPI qui traite les conséquences survenant à l'extérieur du site.Plutonium : élément de numéro atomique 94 dont aucun isotope n'existe dans la nature. Le plutonium 239, isotope fissile, est produit dans les réacteurs nucléaires à partir de l'uranium 238 par absorption d'un neutron. Sa manipulation exige de strictes précautions en raison de sa toxicité chimique et des dangers présentés par ses rayonnements alpha. Symbole Pu.Prise et rejet d'eau : prélèvement d'eau naturelle dans un cours d'eau ou la mer, destinée au refroidissement du condenseur d'une centrale thermique, qui retourne vers sa source d'origine après un transfert de chaleur. L'élévation de température du plan d'eau de rejet régie par la réglementation fait l'objet de contrôles. Elle est fonction du rapport existant entre la consommation des installations et le débit de l'ensemble de la source extérieure.Produits de fission : fragments de noyaux lourds produits par la fission nucléaire ou la désintégration radioactive ultérieure des éléments formés selon ce processus.Protocole de Kyoto : le Sommet de la Terre, à Rio en 1992, a marqué la prise de conscience internationale du risque de changement climatique. Les États les plus riches, pour lesquels une baisse de croissance semblait plus supportable et qui étaient en outre responsables des émissions les plus importantes, y ont pris l'engagement de stabiliser en 2000 leurs émissions au niveau de 1990. Lors de la Conférence de Kyoto, en 1997, ces mêmes États ont accepté des engagements quantitatifs juridiquement contraignants de réduction ou de limitation de leurs émissions de gaz à effet de serre sur la période 2008-2012. Ainsi, devront-ils réduire globalement, à cette échéance, leurs émissions de 5,2% par rapport à 1990. Parmi ces pays, les États-Unis ont accepté une réduction de 7%, le Japon de 6% et l'Union européenne de 8% (au sein de laquelle la France doit stabiliser ses émissions). Voir la mise en œuvre du protocole de KyotoRadiation : mot synonyme de rayonnement qui désigne une transmission d'énergie sous forme lumineuse, électromagnétique ou corpusculaire. Lorsque la radiation implique la présence de rayonnements ionisants, elle prend le nom d'irradiation.Radioactif : doté de radioactivité, c'est-à-dire émettant spontanément des particules alpha, bêta ou un rayonnement gamma. On désigne plus généralement sous cette appellation l'émission de rayonnement accompagnant la fission ou la désintégration d'un élément instable.

Radioactivité :


les atomes qui constituent la matière sont en général stables, mais certains d'entre eux se transforment spontanément en émettant des rayonnements qui emportent de l'énergie. C'est ce qu'on appelle la radioactivité. Celle-ci n'a pas été inventée par l'homme; il s'agit d'un phénomène naturel qui existe dans l'univers depuis son origine. La radioactivité naturelle a été découverte en 1896 par le physicien français Henri Becquerel. La radioactivité artificielle est un phénomène de même nature que la radioactivité naturelle, les noyaux émetteurs étant alors produits en laboratoire ou dans les réacteurs nucléaires. Elle a été découverte par Irène Curie et Frédéric Joliot en 1934. La radioactivité se mesure en Becquerels.Répartition des différentes expositions des populations (en %)Radioactivité naturelleRadonCorps humainRayons cosmiquesMatériaux terrestres3791012Radioactivité artificielleExamens radiologiquesRetombées atmosphériques (Tchernobyl, essais aériens, industrie, divers)293Source : Société française de radioprotection(SFDR)Radioélément : toute substance chimique radioactive. Seul un petit nombre de radioéléments existe naturellement : il s'agit de quelques éléments lourds (thorium, uranium, radium, etc.) et de quelques éléments légers (carbone 14, Krypton 40). Les autres, dont le nombre dépasse 1500, sont créés artificiellement en laboratoire pour des applications médicales ou dans les réacteurs nucléaires sous forme de produits de fission.


Rayon X :

rayonnement électromagnétique pénétrant, c'est-à-dire traversant relativement facilement les corps matériels, mais peu ionisant. En raison de leur puissance de pénétration, liée au pouvoir d'impressionner les émulsions photographiques, les rayons X sont notamment utilisés en radiologie, en radiothérapie ou en spectrographie.Rayonnement ionisant : processus de transmission d'énergie sous forme électromagnétique (photons gamma) ou corpusculaire (particules alpha, bêta, neutrons) capable de produire directement ou indirectement des ions en traversant la matière. Les rayonnements ionisants sont produits par des sources radioactives. En traversant les tissus vivants, les ions provoquent des phénomènes biologiques pouvant entraîner des lésions dans les cellules de l'organisme.Réacteur nucléaire : ensemble de dispositifs permettant d'amorcer et d'entretenir une réaction de fission en chaîne. Dans une centrale nucléaire, c'est lui qui fournit la chaleur permettant la production de vapeur. Différents types de réacteurs sont industriellement mis en service dans le monde industrialisé. Leur technologie varie en fonction de critères de choix portant essentiellement sur la nature du combustible, du modérateur et du fluide caloporteur.


Réacteur à eau légère, à eau pressurisée, à eau bouillante (*) :

les réacteurs à eau légère utilisent de l'uranium enrichi comme combustible et de l'eau ordinaire (par opposition à l'eau lourde dont les atomes contiennent du deutérium) comme fluide caloporteur et modérateur (ralentisseur de neutrons produits par la fission). Il en existe deux grandes familles : les réacteurs à eau bouillante modérés et refroidis par de l'eau portée à ébullition dans le cœur dans les conditions normales de fonctionnement et les réacteurs à eau pressurisée, pour lesquels l'eau est maintenue à haute pression (155 bars, afin d'éviter sa vaporisation).


Réacteur à eau pressurisée REP (*):


désigne un réacteur à eau ordinaire dans lequel l'eau du circuit primaire est maintenue à haute pression afin d'éviter sa vaporisation. Le programme électronucléaire français repose essentiellement sur le développement de cette filière (avec des réacteurs de 900 MWe, 1 300 MWe et 1 450 MWe) qui compte également le plus grand nombre d'unités en service dans le monde.Réacteur à eau lourde : ce type de réacteur utilise de "l'eau lourde" (dans laquelle les molécules d'eau contiennent de l'hydrogène sous la forme de deutérium, qui contient un neutron de plus que l'hydrogène sous sa forme la plus abondante).

Réacteurs à haute température (*):

il peut s'agir de réacteurs à neutrons thermiques (quelques modèles ont été construits dans les années 70, de nouveaux modèles tels que le PBMR sud-africain ou le GT-MHR américain sont en phase de conception aujourd'hui) ou à neutrons rapides (concept étudié dans le cadre de l'initiative génération IV). L'objectif de ces réacteurs est d'augmenter la température de la chaleur extraite du cœur du réacteur pour un rendement énergétique plus élevé (jusqu'à 50% contre 35% aujourd'hui dans les réacteurs à eau légère). Il se fondent sur des technologies de matériaux (cœur, combustibles) en rupture.

Réacteur à neutrons rapides (RNR) (*):


les réacteurs à neutrons rapides ont été conçus pour utiliser la matière fissile (l’uranium et le plutonium) comme combustible nucléaire, plus complètement que dans les réacteurs à neutrons thermiques. Le fluide caloporteur peut être un métal liquide, tel le sodium (Phénix) ou un gaz (l’hélium). Ils présentent les avantages de pouvoir fabriquer de la matière fissile (surgénérateur) ou, au contraire, incinérer des déchets (actinides) à vie longue. En France, après la fermeture de Superphénix, seul le RNR Phénix est encore en fonctionnement à des fins de recherche.Réacteurs de 4ème génération : ce sont des réacteurs susceptibles d'être déployés entre 2030 et 2045. Ils sont étudiés dans le cadre d'une collaboration internationale ( le forum international génération IV) à laquelle participe la France. Ces systèmes visent en particulier à répondre à la nécessité de réduire la quantité de déchets produits, d'économie des ressources, de sûreté et de fiabilité pour les réacteurs nucléaires du futur.Réaction nucléaire : processus entraînant la modification de la structure d'un ou de plusieurs noyaux d'atome. La transmutation peut être soit spontanée, c'est-à-dire sans intervention extérieure au noyau, soit provoquée par la collision d'autres noyaux ou de particules libres. La réaction nucléaire de certains atomes s'accompagne d'un dégagement de chaleur. Il y a fission lorsque, sous l'impact d'un neutron isolé, un noyau lourd se divise en deux parties sensiblement égales en libérant des neutrons dans l'espace. Il y a fusion lorsque deux noyaux légers s'unissent pour former un noyau plus lourd.Réaction en chaîne : suite de fissions nucléaires au cours desquelles les neutrons libérés provoquent de nouvelles fissions, à leur tour génératrices de neutrons expulsés vers des noyaux cibles et ainsi de suite.Recyclage des combustibles usés : Après un séjour de 3 à 4 années en réacteur, le combustible nucléaire usé doit être déchargé. Il contient alors 96 % d'uranium récupérable, 1 % de plutonium et 3 % de produits de fission. L'uranium et le plutonium récupérés lors des opérations de traitement sont recyclés et entrent dans la fabrication de nouveaux combustibles, notamment le combustibles MOX.

Réfrigérant atmosphérique :

cheminée de haute taille (100 à 150 m) et de large diamètre (60 à 100 m) dont le rôle est de dissiper, par convection et évaporation, la chaleur transmise à l'eau brute traversant le condenseur. Autres appellations : aéro-réfrigérant, tour de réfrigération.Rem : unité d'équivalent de dose qui permet de rendre compte de l'effet biologique produit par une dose absorbée donnée. L'équivalent de dose n'est pas une quantité physique mesurable. On l'obtient par le calcul en multipliant la dose absorbée (exprimée en rad) par un facteur de qualité dont la valeur dépend de la nature du rayonnement et de l'organe irradié. Depuis 1965, le rem est remplacé par le sievert (1 sievert = 100 rem).


Voir le tableau des unités du domaine nucléaireRetraitement (*) : (voir traitement)Rosatom (ex-Minatom) : Agence Fédérale à l'énergie atomique de la Fédération de Russie. Cette Agence possède des missions dans les domaines nucléaires civil et militaire. Dans le secteur civil, elle exerce des missions industrielles (conception, fabrication, commerce) et de recherche.RTE : Réseau de transport de l'électricité. Délégation à la Communication et aux Relations Extérieures 1 Terrasse Bellini TSA 41000 92919 La Défense Cedex Tél : 01 41 02 10 00. RTE est le gestionnaire unique de réseau public français de transport d'électricité à haute et très haute tension qui comprend l'ensemble des lignes électriques à haute et très haute tension et des postes de transformation qui relient les centrales de production d'électricité, les réseaux de distribution, des sites industriels et les réseaux électriques des pays voisins. RTE a été créé le 1er juillet 2000 par la loi du 10 février 2000 sur la modernisation et le développement du service public de l'électricité.Salle de commande : local où s'exercent le contrôle de fonctionnement et le pilotage d'une tranche nucléaire. C'est là que sont centralisées les informations utiles à la conduite des installations et les moyens de commande à distance des différents organes.Séparation – transmutation: avant de pouvoir être transmutés, c'est-à-dire faire l'objet de réactions nucléaires et donner des produits de fission de durée de vie plus courte que les produits de départ, voire des produits non radioactifs, il est nécessaire de séparer les radioéléments. Les réactions nucléaires ne peuvent en effet se produire que pour des neutrons d'énergie spécifique qui dépendent de chaque radioélément.Sievert : unité légale d'équivalent de dose qui permet de rendre compte de l'effet biologique produit par une dose absorbée donnée sur un organisme vivant. L'équivalent de dose n'est pas une quantité physique mesurable mais obtenue par le calcul. Elle dépend de l'énergie transmise aux tissus, du type de rayonnement et du tissu traversé. Pour les faibles doses, on utilise le milliSievert (symbole mSv) qui représente un millième de Sievert et le microSievert qui représente un millionième de Sievert (symbole µSv). Quelques exemples : la radioactivité naturelle moyenne en France et par personne : 2,4 mSv par an, une radiographie pulmonaire : environ 1 mSv. .SO2 : dioxyde de soufre. C'est un gaz à effet de serre.

Spallation (*) :
réaction créant un flux de neutrons par bombardement d'une cible (du plomb par exemple) par des particules accélérées (protons).Spécifications techniques d'exploitation : recueil des modes opératoires à respecter pour la conduite des installations.Stockage géologique : le stockage en formation géologique profonde permet de placer définitivement les déchets radioactifs à vie longue dans un site garantissant leur confinement, tout en réservant une possibilité de les reprendre si cela s'avérait nécessaire ou opportun (réversibilité). Voir la page d'information expliquant la différence entre le stockage et l'entreposage.Strontium : élément dont certains isotopes sont très abondants dans les produits de fission, en particulier le strontium 90, qui se fixe dans les tissus osseux. Symbole Sr.

Sûreté nucléaire (*) :


ensemble de dispositions permettant d'assurer le fonctionnement normal d'une centrale nucléaire, de prévenir les accidents ou les actes de malveillance et d'en limiter les effets.

Surgénérateur (*) :

(voir Réacteurs à neutrons rapides)Système hybride (*) : systèmes constitués d'un accélérateur de particules et d'un réacteur sous-critique. Les particules accélérées (protons) créent au contact d'une cible (du plomb par exemple) un flux intense de neutrons, selon une réaction appelée spallation, permettant les réactions en chaîne à l'intérieur du réacteur sous-critique (qui par définition ne peut " auto entretenir " ce processus).Taux d'actualisation : le taux d'actualisation permet de modéliser la préférence pour le présent. Avec un taux de 10%, un euro l'an prochain " vaut " autant que 0,9 euro aujourd'hui. C'est en quelque sorte un taux d'intérêt qui sert à tenir compte des risques de l'investissement étudié : à rendement égal, la préférence va aux placements les moins risqués.

Taux de combustion ou d'irradiation (*) :

énergie thermique produite par les fissions nucléaires dans une unité de masse de combustible. Il est mesuré en GigaWatts ou Mégawatts-jour par tonne de combustible (MWj/t).

Taux de disponibilité (*) :

rapport entre la période pendant laquelle une installation est utilisable et la période pendant laquelle elle ne l'est pas du fait d'arrêts fortuits ou programmés.Taux d'indépendance énergétique : rapport entre la production nationale d'énergie primaire et la consommation totale d'énergie primaire. Il est actuellement d'environ 50% en France.Tera : préfixe qui, placé devant une unité de mesure, la multiplie par un billion, c'est-à-dire par un million de millions ou mille milliards. Exemple : 1 terawattheure (TWh) = 1000 milliards de wattheures, soit 1 milliard de kilowattheures (kWh). Voir les unités du domaine énergétiqueTour de réfrigération : voir réfrigérant atmosphérique, prise et rejet d'eauTraitement (ou retraitement) des combustibles usés : les combustibles usés sont traités pour en extraire les matières valorisables de façon à permettre leur réutilisation et pour conditionner les différents déchets sous une forme apte au stockage. Les produits de fission et les transuraniens sont vitrifiés.Traitement des effluents : opérations de filtrage et de concentration qui consistent à réduire les quantités d'éléments radioactifs rejetés par une centrale nucléaire dans les limites établies par la réglementation. L'épuration des effluents gazeux et liquides est soumise à des contrôles permanents ; des dispositifs d'alarme se déclenchent automatiquement en cas de dépassement des seuils fixés par l'Autorité de sûreté nucléaire.

Tranche (*) :


unité de production électrique comportant une chaudière et un groupe turboalternateur. Une tranche nucléaire se caractérise essentiellement par le type de son réacteur et la puissance de son groupe turboalternateur. Une centrale nucléaire est composée de une à plusieurs tranches.Transfert du combustible : passage d'un élément combustible de la piscine de désactivation (bâtiment combustible) à la piscine du réacteur ou inversement. L'opération s'effectue par l'intermédiaire d'un tunnel de liaison immergé, appelé "tube transfert", à l'intérieur duquel un dispositif mécanique (la machine de transfert) assure sa translation.Transmutation : désigne la transformation, suite à une réaction nucléaire provoquée ou spontanée, d'un élément en un autre élément. Elle peut être réalisée en réacteur ou dans un accélérateur de particules. C'est une voie étudiée pour l'élimination de certains radioéléments contenus dans les déchets radioactifs (il faut préalablement séparer les divers radio-éléments pour les soumettre à des flux neutroniques spécifiques). L'objectif est de diminuer la nocivité ou de rendre plus facile la gestion des radioéléments à vie longue ou de haute activité, en les transformant en des radioéléments à plus faible activité ou de durée de vie plus courte, en vue de réduire l'inventaire radiotoxique à long terme des déchets radioactifs.Cliquez pour voir l'animation FlashTransuraniens : famille des éléments chimiques plus lourds que l'uranium (numéro atomique 92). Les principaux sont : Neptunium (93), Plutonium (94), Américium (95), Curium (96). Ils font également partie de la famille des actinides. Neptunium, Américium et Curium sont dits des " actinides mineurs " car en plus faible quantité que le Plutonium dans les combustibles irradiés.Tritium : isotope de l'hydrogène, émettant des rayonnements bêta, présent dans les effluents des réacteurs à eau. Symbole : H3.TWh : 1 TWh = 1 milliard de kWh. Cette unité d'énergie est utilisée pour mesurer la production d'électricité d'une centrale (quelques TWh) ou une production nationale (environ 400 TWh pour la production nucléaire française). Voir les unités du domaine énergétiquUnités utilisées dans le domaine nucléaireGrandeursUnitésÉquivalencesDéfinitionsActivitéBecquerel (Bq)Mesure du nombre de désintégrations par seconde au sein d'une matière radioactiveCurie (Ci)1 Ci = 37 milliards de BqDose absorbéeGray (Gy)1 Gy = 100 rdMesure de l'énergie reçue par la matière irradiée par unité de masseRad (rd)1 rd = 1/100 GyÉquivalent de doseSievert (Sv)1 Sv = 100 remMesure de dégât biologique sur les tissus vivants irradiés1 rem = 1/100 SvDébit de dose absorbéeGray par heure (Gy/h)1 Gy/h = 1/100 rd/hQuantité d'énergie reçue par la matière irradiée par unité de masse et par unité de tempsRad par heure (rd/h)1 rd/h = 1/100 Gy/hDébit d'équivalent de doseSievert par heure (Sv/h)1 Sv/h = 100 rem/hDégât biologique subi par un tissu vivant irradié par unité de temps.Rem par heure rem/h)1 rem/h = 1/100 Sv/hUranium : l'uranium se présente à l'état naturel sous la forme d'un mélange comportant trois principaux isotopes :- L'uranium 238, fertile dans la proportion de 99,28%.- L'uranium 235, fissile dans la proportion de 0,71%.- L'uranium 234.L'uranium 235 est le seul isotope fissile naturel, une qualité qui explique son utilisation comme source d'énergie. Symbole U.UTS : Unité de travail de séparation. Cette grandeur sans unité permet de mesurer le travail d'enrichissement de l'uranium sans qu'il soit nécessaire de préciser le niveau d'enrichissement initial en isotope U235.

Vitrification (*) :

opération visant à solidifier par mélange à haute température avec une pâte vitreuse, des solutions concentrées de produits de fission et d'actinides mineurs extraits par traitement des combustibles usés.Volt : unité mesurant la tension d'un courant électrique. Elle correspond à la différence de potentiel qui existe entre deux points d'un fil conducteur parcouru par un courant constant de 1 ampère, lorsque la puissance dissipée entre ces deux points est de 1 watt. Symbole V.Watt : unité de mesure de puissance (quantité d'énergie produite par unité de temps). Ses principaux multiples sont le kilowatt (kW), égal à 1000 watt et le mégawatt (MW), égal à 1 million de watt. Symbole W. Voir les unités du domaine énergétiqueWh : un Wattheure (Wh) est une quantité d'énergie égale à 3 600 joules ou 3,6 kJ. On utilise le plus souvent avec des multiples exprimés en kWh (kilowattheure), en MWh (mégawattheure) ou TWh (térawattheure), avec 1 MWh = 1000 kWh et 1TWh = 1 million de kWh.Voir les unités du domaine énergétiqueXénon : gaz rare dont un isotope, le xénon 135 est un produit de fission gazeux très absorbant en neutrons thermiques. Cette absorption parasite est prise en compte dans l'équilibre de la conduite du réacteur. Un second isotope, le xénon 133, entre pour une part abondante dans l'activité des effluents gazeux. Symbole Xe.Yellow cake : l'uranium est un minerai extrait de gisements à ciel ouvert ou en galeries souterraines. Naturellement pauvre en uranium, le minerai est concentré et transformé en poudre jaune, le "yellow cake". 1000 tonnes de minerai traité donnent 1,5 à 10 tonnes de "yellow cake". Le "yellow cake" est ensuite converti en gaz, l'hexafluorure d'uranium (UF6), lui-même enrichi pour permettre la réaction de fission nucléaire (la proportion d'uranium 235 fissile passe de 0,92 % à 3,2 %).Zirconium : le zirconium est un métal très résistant à la corrosion à hautes températures. Il est donc utilisé sous forme d'alliage pour fabriquer les assemblages de combustibles nucléaires (grilles, tubes, guides...).

Zone contrôlée (*) :

zone dont l'accès et où le séjour sont soumis à une réglementation spéciale pour des raisons de protection contre les rayonnements ionisants et de confinement de la contamination radioactive. Une zone surveillée fait l'objet d'une surveillance appropriée à des fins de radioprotection.