Le dictionnaire des termes sexuels
Abandon
Rupture douloureuse, sentiment d’échec, désespérant. C’est aussi dans le vocabulaire des praticiens du corps, la capacité de « lâcher prise » en toute confiance, qui conditionne l’immersion dans la relaxation, la détente méditative.
Abstinence
Renoncement volontaire aux plaisirs charnels, en conformité avec des convictions le plus souvent induites par des traditions éducatives et religieuses. Cette continence peut être affichée avec orgueil, alors qu’elle est en fait douloureusement subie pour cause de solitude, de laideur, ou de mentalité acariâtre et revêche.
Anorexie
La restriction alimentaire volontaire chez l’adolescente ou la jeune femme,
est une lutte contre la faim pour des motifs esthétiques souvent illégitimes.
L’amaigrissement altère gravement leur santé, et leur image du corps,
refusant tout éveil sensuel dans une attitude d’abstinence déprimante.
Abus
Conduite illicite fondée sur la tromperie, la duperie, le mensonge. En ce qui concerne les comportements sexuels délictueux, l’abus sexuel n’est pas un terme de droit, mais une expression d’usage courant pour désigner une « atteinte sexuelle » commise sans violence, contrainte, menace ni surprise, sur un mineur ou une personne invalide.
L’Attentat à la pudeur
Regroupait autrefois les faits répréhensibles que le nouveau code pénal de 1994
qualifie désormais « d’atteinte sexuelle ».
Académique (nu)
Style de représentation graphique ou sculptural de la nudité, propre en 1900 à l’Académie des Beaux-Arts, soucieux d’esthétisme frigide et compassé. Sous un régime de censure, sert d’alibi à la diffusion d’images humblement licencieuses.
Accoucher
Depuis le XVII° siècle seulement : se coucher pour mettre un enfant au monde. Aujourd’hui, l’obstétrique - médecine de la maternité - reconnaît les bénéfices anatomo-physiologiques des positions assises, mais surtout accroupies, décuplant l’efficacité des contractions, de l’hémodynamique* et de la ventilation maternelles.
Accouplement
Qualifie en astrologie la « conjonction d’astres », du moins jusqu’au XIII°siècle pour nommer ensuite... la copulation* conjugale, voire parfois le mariage. L’usage est affublé aujourd’hui d’une connotation plutôt triviale.
Accroissement du pénis
Mutilation sexuelle moderne, sous couvert de l’autorité médicale, qui consiste à sectionner le ligament qui suspend la verge au pubis dans l’espoir illusoire « d’agrandir » le sexe. Echo pathétique d’une obsession collective, cette chirurgie n’est licite que pour tenter de corriger d’authentiques malformations génitales. Sinon, le gain de taille est insignifiant. La mobilité anormale de la verge en érection est une séquelle post-chirurgicale redoutable.
Quelles normes ?
Véritablement hantés par leurs mensurations génitales les hommes sont de surcroît privés
de statistiques qui les conforteraient dans leur obsession dérisoire :
une verge en érection qui confesserait le score d’une douzaine de centimètres
n’aurait pas à rougir de sa décence.
Acte
Expression adoptée par les adolescents : « faire l’acte », c’est franchir le seuil du flirt « poussé » et faire l’amour avec pénétration. Le vocabulaire juridique désigne dans le « passage à l’acte » un comportement délictueux, irréfléchi, le plus souvent d’ordre sexuel.
Acting out
Désigne en psychanalyse des actes impulsifs, inhabituels, souvent d’ordre sexuel,
qu’un sujet « défoule » au cours de sa cure. On peut aussi utiliser
le terme plus général « d’abréaction » pour désigner ces mécanismes
d’extériorisation brutale d’émotions refoulées.
Addiction
Terme issu de l’anglais, qui assimile « l’obsédé » sexuel au toxicomane. L’influence des courants de pensée qui prônent encore le respect d’un ordre moral aux Etats-Unis, recrute de nouveaux concepts dans le corps médical afin de « psychiatriser » l’excès de zèle érotique. Cet amalgame ne permet cependant plus de distinguer, l’amateur « boulimique » mais hors de danger pour lui-même et pour autrui, du pervers fanatique.
Adducteurs (muscles)
Groupe de trois muscles, tendus entre le pubis* et le bas du fémur, permettant l’écartement et la rotation en dehors de la cuisse, c’est à dire en fin de compte l’ouverture de l’entrejambe. Chez la femme, la contraction involontaire et invincible de ces muscles est un des signes majeurs du vaginisme*.
Adolescence
Phase d’intérim entre la puberté* et l’âge adulte. Sexuellement, les questions touchant au corps et à l’éveil de ses besoins ne trouveront pas immédiatement les réponses escomptées. La précipitation de l’éjaculation, l’anesthésie vaginale... laissent garçons et filles sur leur faim, démunis des secours d’une fonction érotique* encore en gestation. C’est ce décalage, entre l’immaturité fantasmatique et la vie à l’état brut des organes, qui définit la sexualité de l’adolescence.
Premiers coïts
L’âge des premiers rapports n’est pas un paramètre fiable pour évaluer le
degré d’épanouissement sexuel des ados, car pour la plupart ce sont des circonstances
tout à fait aléatoires qui en ont décidé. Plus difficile à explorer, c’est leur propre évaluation
des difficultés d’en jouir qui indique leur niveau de maturité.
Adultère
Transgression du devoir de fidélité conjugale né des prescriptions civiles et religieuses du mariage. Les concubins* et les « couples non cohabitants » n’emploient pas ce terme, mais le vécu d’une trahison est tout aussi nocif pour la survie du lien amoureux.
Affection
Sentiment d’attachement, à la fois profond et tendre. Un « ressenti » qui s’interpose entre l’amitié et l’amour parce qu’il n’en a pas le caractère aussi entier. C’est le sentiment résiduel d’un couple qui s’est beaucoup aimé, et qui choisit de ne pas se quitter.
Apathie
En réaction à une surcharge intolérable de difficultés, ou par renoncement à lutter contre ses propres frustrations, l’apathie met en sourdine toute vie affective, et se manifeste par
une indifférence et une inertie inquiétantes, motifs parfois de séparation.
After-hours
Pour les noctambules totalement insomniaques ou encore bredouilles, il s’agit de poursuivre la « soirée » après les heures de fermeture des boites normales, et de rejoindre des établissements qui vont ouvrir eux après quatre ou cinq heures du matin.
Agressivité
Caractérise de prime abord l’hostilité et les actes nuisibles ou humiliant qui l’expriment. Sexuellement, cette offensive nuisible prend des formes plus complexes : retournée contre soi-même (autopunition), ou traduite en sarcasmes humiliant, elle vise toujours à désorganiser la relation.
Abréaction
Très forte réaction émotionnelle pouvant libérer une décharge d’agressivité
sur le coup d’une révélation pénible, du rappel d’un souvenir traumatique.
Aisselle
Zone sous le bras qui fait un angle fermé avec le corps ; ce n’est pas seulement sa sensibilité, sa fine pilosité ou sa moiteur odoriférante qui peuvent en faire une zone érogène, mais en effet l’ouverture de cet angle dans un mouvement d’élévation des bras en signe d’abandon lascif.
Alcoolisme
Toxicomanie mortelle mais politiquement correcte car pourvoyeuse d’impôts et de maintien de l’emploi. Sexuellement, l’ébriété consciencieusement limitée aux normes sociales permet encore aux timides et aux minables de faire illusion, mais au stade de l’ivresse quotidienne l’impuissance achève de piller les ruines du couple, définitivement.
Les femmes boivent chez elles
De plus en plus associé au tabagisme, l’alcoolisme domestique
féminin équivaut à une toxicomanie majeure : l’alcool est bu en début d’après-midi, en quantité, pour obtenir un seuil brutal d’inconscience. L’ébriété ne doit pas durer plus de trois
heures, pour être indécelable à l’heure du repas familial...
Allaitement
Les contorsions auxquelles se livrent les industriels pour moderniser l’alimentation des bébés ne devraient pas convaincre les femmes authentiquement maternelles de ne plus allaiter : cette fusion charnelle est un des piliers de l’identité sexuelle de l’enfant.
Le biberon et le regard
L’invention du verre moulé et de la tétine en caoutchouc, au XIX°siècle,
inaugure un mode « artificiel » d’allaitement. Les déficits d’ordre tactiles et olfactifs
doit être compensé par d’intenses échanges visuels.
Amant
Individu tenu, plus ou moins clandestinement, de servir de postiche à des frustrations conjugales, des projets utopiques, des goûts inavouables... désigne élégamment un homme objet.
Amant de cœur
Appellation pompeuse qui a perdu son sens érotique médiéval,
qui masque aujourd’hui une « courtoisie » chaste mais assidue.
Amateurs
Dans la production audiovisuelle pornographique aussi bien que dans le sport d’équipe, atteste du caractère non-lucratif de l’exercice ; par rapport aux productions industrielles, les « vidéos amateurs » gagnent en sincérité ce qu’elles perdent en exhibition des laideurs domestiques.
« Comédiens » de porno
La « magie » des tournages fait rêver. Les acteurs, même occasionnels, se targuent d’être des « comédiens », mais leur rémunération doit les assimiler au statut de prostitués et les producteurs à celui de proxénètes*.
Amazone
Nom de guerrières légendaires d’Asie Mineure, devenu parodie des lesbiennes à l’allure très masculine. Illustre aussi une position du coït, nommée aussi « position d’Andromaque », chevauchant le légendaire Hector, qui permet à la femme d’exercer son talent de cavalière, en se plaçant à califourchon sur son partenaire.
Ambivalence
Expression simultanée de sentiments, d’attitudes, de motivations contraires. C’est surtout en matière de thérapie de couples* que cette opposition, entre le désir de « sauver la relation » et le refus de toute solution par exemple, prend tout son sens « pervers » et incurable.
Aménorrhée
Désigne l’absence de règles. Le cycle menstruel est sujet à de très nombreuses vicissitudes chez les femmes « en période d’activité génitale » comme l’exprime le jargon médical, mais la plus naturelle a toute chance d’être l’indice avant-coureur d’une grossesse.
Amitié
Mode de relation entre des personnes qui se manifestent un attachement désérotisé.
Amitiés particulières
Amitié amoureuse entre hommes. La connotation sexuelle est volontairement
tout aussi floue dans « l’ami » ou « l’amie ».
Amour
Elan affectif universel qui permet avec joie de transgresser le dégoût qu’inspireraient sans lui les actes que l’on commet en son nom.
Androgènes
Terme générique qui désigne les différentes hormones circulant dans le sang, sécrétées par les testicules, assurant dès la vie fœtale l’orientation masculine du développement embryonnaire, puis la puberté, et enfin, garantissant la fertilité et la stabilité des motivations érotiques de l’adulte.
Les androgènes chez la femme
Les ovaires et les glandes surrénales sécrètent les mêmes androgènes que chez l’homme,
mais en quantité dix fois moindre. 50% des femmes ménopausées vont en disposer encore un peu. Ce sont les « messagers » des besoins d’agir, et non du désir ou de l’hétérosexualité.
Androgynie
Malformation ambiguë des organes génitaux du garçon. Avant sa naissance, un léger déficit hormonal a touché les derniers stades de la différentiation sexuelle : petit pénis, position anormale de l’ouverture de l’urètre, et aspect efféminé du scrotum*. La morphologie générale est masculine. Se dit aussi en langage commun d’une femme qui a des allure de « garçonne ».
Andrologie
Label récent, pour décrire l’approche pluridisciplinaire qu’exigent aujourd’hui les questions de biologie de la reproduction, et plus spécifiquement de stérilité masculine.
Andropause
Crépuscule de la virilité, qu’aucune recherche biologique actuelle n’est en mesure d’attester sur le plan hormonal, mais que l’expérience quotidienne rend coupable des premiers déboires sexuels de la soixantaine.
Traitement
Le traitement substitutif de l’andropause n’existe pas : la prescription d’androgènes peut être même néfaste sexuellement, le cerveau étant « leurré » par un taux circulant dans le
sang bien supérieur à la normale, il freine le fonctionnement des testicules.
Anéjaculation
C’est l’impossibilité d’accéder simultanément à l’orgasme et à l’éjaculation lors du coït*, parfois même par masturbation. Chez le jeune, en dehors de malformations ou de graves séquelles chirurgicales, l’inhibition* de ces puissants réflexes peut être la conséquence de troubles psychiatriques, de toxicomanies illicites ou médicamenteuses. Après la soixantaine, cette privation de jouissance compte parmi les conséquences inéluctables de l’âge.
Ejaculation rétrograde
Suite inéluctable de la chirurgie prostatique, l’éjaculation est refoulée vers la vessie,
mais les perceptions voluptueuses de l’orgasme sont sauvegardées,
c’est une jouissance « à sec », invisible. Il n’y a pas de traitement.
Angoisse
L’anxiété est une réaction d’autodéfense, prémonitoire, qui va ébranler l’organisation psychique d’un passage à l’acte. Que l’imminence d’un danger soit réelle ou supposée, le sentiment de ne pas être capable d’y faire face est un sabotage intellectuel... Le terme d’angoisse est défini par la trace qui en est livrée à autrui, le versant corporel de l’anxiété : palpitations, sueurs froides, crispation des mimiques, striction respiratoire, sécheresse de la bouche...
Dédramatiser
L’anxiété est avec la dépression le « marqueur » le plus fréquent des problèmes sexuels.
Que l’anxiété soit « maladive » ou réactionnelle à un événement donné, elle désorganise
la vie sentimentale et érotique en en faisant un « drame ». C’est en « dédramatisant »
l’histoire qui lui est contée que le sexologue amorce la première étape de sa prise en charge.
Anilinctus
Le léchage de la zone anale entre au répertoire des conduites érogènes qui précèdent habituellement le coït, mais il est peu commun car il implique une réciprocité des affinités et de la confiance. Chez les homosexuels, où l’action portait autrefois le sobriquet de « feuille de rose », la crainte des contaminations virales en limite l’usage.
Anal
Indique dans la presse échangiste* l’attrait de l’annonceur pour la sodomie,
les pénétrations instrumentales ou le fist*.
Anorgasmie
Qualifie les difficultés récentes ou anciennes, totales ou sélectives, qu’éprouve une femme à atteindre l’orgasme. Chez l’homme, sauf exception, la privation d’orgasme est liée à l’absence d’éjaculation. Certes, les « déchets ultimes » d’une enfance en souffrance peuvent inhiber la bonne marche de ces réflexes, mais il ne faut pas sous-estimer l’effet nocif des pathologies organiques et parfois des médicaments.
Antidépresseurs
Médicaments considérés comme des énergiseurs psychiques, issus de plusieurs familles chimiques, ouvrant depuis 1957 une nouvelle ère dans le traitement de la dépression non psychiatrique, capables notamment d’augmenter la vitalité, de recréer une impression de bien-être, d’apaiser l’anxiété, de restaurer la volonté d’agir.
Accoutumance
L’usage hâtif et continu de ces médicaments « cache-misère » va à l’encontre de
leur vocation, en remplaçant un épisode dépressif transitoire par une « pharmacodépendance », c’est a dire une forme médicalement assistée de toxicomanie.
Anus
L’embouchure du tube digestif forme un anneau extrêmement riche en vaisseaux, nerfs et muscles, afin d’assurer des fonctions sphinctériennes sans défaut. Bien que ne disposant ni de réflexes de lubrification, ni d’une capacité naturelle à se dilater, le canal anal représente aussi bien chez les femmes que chez les hommes une zone érogène potentielle. Si son exquise sensibilité et la tonicité de ses contractions motivent son recrutement pour des emplois ludiques, l’anus accuse une fragilité aux pénétrations de corps étrangers qui impose une discipline et un consentement mutuel.
Proctologie féminine
L’étude et les traitements des affections anales chez la femme sont tributaires de
l’influence probable des cycles hormonaux, mais surtout des grossesses et des accouchements
qui peuvent être responsables de séquelles durables, contre-indiquant la sodomie*.
Aphrodisiaque
Se dit de tout moyen, matériel ou imaginaire, capable de stimuler et plus encore, de doper, les capacités à la fois physiques et intellectuelles de candidats aux records érotiques. Regorgeant d’une histoire qui prend racine dans les premières humiliations déjà subies par l’homme des cavernes, les aphrodisiaques peinent à quitter le domaine du savoir folklorique pour aboutir à une approche plus scientifique de la physiologie sexuelle.
Les plantes des Dieux
Métaphore botanique qui rappelle que les plantes sont depuis toujours les
compagnes à la fois maudites et convoitées des hommes en quête d’hallucinations
et de dopage de leur potentiel érotique. L’imbrication entre leurs
effets narcotiques et aphrodisiaques les exclut de la pharmacopée occidentale.
Appétit
Si les pulsions de l’instinct suffisent à la majorité pour assurer un Smic sexuel, l’appétence qui incite à en explorer des espaces plus raffinés, ou qui en maintient tout simplement le goût, est une affaire de tempérament. Les désaccords persistants dans un couple au sujet de l’appétit sexuel creuse entre des partenaires dissemblable à cet égard un fossé qu’aucune thérapie ne va combler.
Autocritique
Lors de divergences graves à propos des « besoins de rapports », c’est celui ou celle qui
se refuse qui finit par s’estimer « anormal » : jugement qui va précipiter la rupture
dès lors que son caractère injuste est enfin compris.
Aréole
Surface pigmentée qui fait un cercle autour du mamelon du sein. Le diamètre est en moyenne de quatre à cinq centimètres, et sa surface est parsemée de petites éminences formées par des glandes « sébacées » - de « sébum » : matière grasse - qui sont chez l’homme traversées par un poil. L’aréole recouvre un fin réseau musculaire qui participe à « l’érection » du mamelon féminin.
Ascèse
Renonciation au plaisir, beaucoup plus « théâtralisée » que dans la continence*, qui s’inscrit ici dans un vrai travail de sublimation mystique. Mais la religiosité a bon dos chez nombre de « pervers haineux » vis à vis d’eux-mêmes, qui se punissent de n’être pas en mesure d’expurger leur sadisme inconscient.
Asthénie
Si la fatigue est une fonction naturelle de l’organisme, qu’elle défend contre le surmenage, l’asthénie trahit un dépassement de ces limites et s’accompagne de nombreux signes de souffrance aussi bien physique que morale. Sexuellement, cet état d’épuisement déprime le plaisir et décourage tout désir de dialogue.
Atavisme
Inscrit l’existence dans une continuité (le « lignage » des ethnologues) et des ressemblances qui fondent la parenté. L’hérédité des comportements et des mentalités n’est pas douteuse, c’est la quote-part du facteur culturel qui n’est pas bien identifiée. A tort ou à raison, au sujet de la sexualité, les préjugés populaires caricaturent ses empreintes innées (couleur de peau, physionomie du visage, morphologie générale et naturellement génitale) pour en dégager un motif de séduction ou un prétexte de répulsion raciste.
Canons de beauté
L’hérédité des caractères physiques induit dans l’appréciation de la beauté
des corps des critères propres à chaque culture. La mondialisation des canons
esthétiques occidentaux fait office de standard, mais c’est une manière
de coloniser l’imaginaire des peuples sans écriture.
A tergo
Manière de dire « par derrière » dans le jargon médical, friand de latin lorsqu’il faut bien conjurer l’indécence du terme sodomie*.
Atrophie
Malformation, innée ou acquise, qui se caractérise par la diminution de volume d’un organe, et en l’occurrence ici s’applique couramment à la morphologie des seins ou des testicules.
Attachement
Lien profondément fixé dans la mémoire olfactive du bébé, et par mimétisme, dans la tolérance olfactive du couple heureux. Autrement dit, l’empreinte bénéfique qui institue l’indissolubilité du lien maternel, se reproduit partiellement chez les adultes fécondés par un sentiment amoureux durable. Cette « attache » rend tolérable une promiscuité sensorielle, dont l’olfaction est en effet le principal enjeu.
Sentir
La haine dans le couple est démasquée dès lors qu’une répugnance olfactive
s’installe, rendant la cohabitation progressivement intolérable,
au motif que « l’on ne peut plus se sentir ».
Attirance
Forte impulsion du désir, sous l’emprise d’une séduction réciproquement consentie, ou au contraire sous la pression de besoins grossiers. Autrement dit, en société, l’esprit de conquête est sous haute surveillance, et gare au « sex-appeal* » qui l’envoie en première ligne sans savoir-vivre.
Attouchements
Approche tactile du corps. L’usage actuel désigne les manipulations génitales commises par l’adulte sur un mineur dans le cadre des « atteintes sexuelles » punissables.
Auto-érotisme
Dépeint à l’origine une des phases initiales de la sexualité de l’enfant, par laquelle il s’instruit lui-même de la qualité érotique de son propre corps. L’expression évolue pour désigner désormais la masturbation.
Automutilation
Un sentiment de culpabilité extrême, une auto-accusation délirante, peut conduire à un geste de châtiment corporel impliquant les organes génitaux, mais la composante érogène y est absente, contrairement à la pratique masochiste de certains transsexuels* psychopathes.
Aversion
Puissante réaction de répulsion, ou de honte, qui a été préconisée comme moyen de prévention des récidives d’actes sexuels répréhensibles. Chaque évocation du geste incriminé déclenche une sensation pénible, ou le stress d’une autocritique publique, ce qui doit en principe créer à la longue de nouveaux réflexes conditionnés à une autre vision du désir.
Aveu
Moment fatidique du jeu de la vérité : aussi illusoire pour déclarer sa flamme, que pour se faire pardonner.
Mentir
Cacher, simuler, dissimuler, feindre, taire, des vérités qui, sexuellement,
ne sont jamais bonnes à dire.
Avortement
Arrêt spontanée ou médicalement assisté d’une grossesse. S’ajoutant aux questions éthiques, religieuses et psychologiques, l’interruption de la gestation pose des problèmes de santé publique qui font l’unanimité, mais qui n’ont pas permis à tous les gouvernements d’adopter des législations adéquates.
I.V.G.
Sigle légendaire, offrant en France depuis les lois de 1975 et 1979 une issue
réglementée à l’interruption volontaire d’une grossesse
avant la 12° semaine d’aménorrhée*.
Azoospermie
Absence de tout spermatozoïde dans l’éjaculation. Emblème majeur de la stérilité masculine. La norme fluctue entre 25 et 200 millions par ml. Si la numération reste basse, on parle « d’ligospermie ».
B
Back-room
« La pièce du fond » dans des bars gays* masculins, propice à étancher immédiatement la soif de rencontre et le besoin souvent impérieux d’éjaculation. Une autre dénomination « dark- room », mot à mot « pièce noire », indique mieux encore que l’obscurité de l’endroit est favorable aux brèves rencontres, anonymes et immédiatement consommées.
Baiser
Vulgairement, faire l’amour. S’embrasser. A cet égard, le baiser à l’occidentale, bouche contre bouche, n’est pas un acte universel. Il s’est progressivement imposé, grâce au cinéma américain, à des sociétés qui n’envisageaient pas auparavant de devoir transgresser la répulsion naturelle pour la salive d’autrui pour témoigner son amour... Cette indulgence est bien fragile : les couples qui ne s’aiment plus peuvent continuer à forniquer, mais ne s’embrassent plus.
L’amour face à face
L’histoire du baiser est liée à la préhistoire des positions du coït : sur 40 000 ans d’humanité, le face à face est une mode récente, qui ne date que de l’époque des... missionnaires, dont
l’illustre position prédestinait les visages à se rapprocher et les bouches à se coller.
Bal
Espace clos où se déroulaient en musique des rites de séduction et de rencontre. Dans le milieu rural ou ouvrier, qui n’avait ni voyages, ni cérémonies, ni duels, ni jardins à la française, ni la chasse, ni le théâtre, ni les concerts, pour s’exhiber, la danse était une fête des corps incontournable.
Boite
L’électronique et la fumée, les décibels et l’alcool, ne renient pas la tradition,
mais si la mode rend libre de danser « tout seul », ne risque-t-elle pas de transformer
ces « boites de nuit » en salle des pas perdus ?
Balanite
Inflammation du gland de la verge. A tout âge, de nombreux germes qui ne sont pas tous contagieux au sens d’une MST*, peuvent infecter cette zone particulièrement exposée et fragile. Elle peut être aussi parfois le siège d’une irritation allergique au contact du préservatif, des spermicides* ou produits de toilette intime utilisés par la partenaire. Plus fréquemment le gland est abîmé par négligence : manque d’hygiène - au risque accentué chez un sujet non circoncis* qui a la paresse de se décalotter en se lavant - ou au contraire, soins excessifs abusant de savonnages inutiles.
Bandaison
Substantif dérivé du verbe « bander », désigne l’érection de façon un peu collet monté pour de l’argot.
Banque de sperme
Etablissement officiellement agréé pour collecter et conserver les dons de sperme destinés à la pratique des inséminations artificielles.
PMA
Sigle usuel qui nomme désormais la procréation médicalement assistée.
De très nombreuses techniques viennent au secours des couples
infertiles mais leur coût humain et financier en limite la portée et posent
en fin de compte plus de problèmes éthiques et sexuels qu’elles n’en résolvent encore.
Bar
Débit de boissons et de convivialité citadine qui, dans le langage des homosexuels des grandes agglomérations urbaines, désigne le plus souvent un établissement de drague*.
Barbu
Expression populaire un peu vieillotte, qui nommait ainsi la pilosité pubienne féminine.
Baratin
Bavardage racoleur et usagé, non seulement décodé avec compassion par des femmes qui s’en moquent, mais devenu le plus souvent inutile depuis qu’elles prennent de plus en plus souvent l’initiative des rencontres.
Bartholin (glandes de)
Deux petites glandes de la taille d’un noyau de prune se font face sous la peau de chaque côté de la fente vulvaire. Leur petit canal excréteur débouche tout près de l’entrée du vagin, dans la partie moyenne des petites lèvres. L’activité de ces glandes ne fait que participer modestement à la lubrification vaginale. C’est l’obstruction de ce canal qui les rend célèbres, responsable d’une inflammation très pénible et visible de ces glandes habituellement silencieuses : la « bartholinite ».
Bas
Vêtement de la jambe. Sous-vêtement, sans lequel les membres inférieurs ne seraient que ce qu’ils sont... Au fil du temps, la femme a couvert ses jambes de « bas de chausses » en coton, en fil d’Ecosse, en soie - couleur chair, roulé jusqu’à mi-cuisse, avec la mode des jupes courtes des années 1920 - puis enfin en nylon dès 1938. La couture, les mailles du talon compensé et de la jarretière, offrent une lecture incomparablement frivole et érogène de la jambe.
Porte-jarretelles
Ceinture qui supplante le corset et la gaine dès 1910, à laquelle s’attachent quatre ou six
rubans caoutchoutés qui se terminent par un système de pince pour tirer sur le bas à mi-cuisse.
Même réduit aujourd’hui à des lanières brodées, l’accessoire n’a rien perdu de sa haute
valeur excitante, car il encadre et redessine la zone frontière entre les cuisses et les
fesses, découpage essentiel à la mise à feu de l’imaginaire érotique.
BCBG
« bon chic bon genre ». Label qui s’est généralisé, se substituant à l’étiquette trop parisienne « NAP » du nom de trois villages, Neuilly Auteuil Passy, où vit retirée du monde l’ethnie des nantis bien nés. Qualifie encore un style de séduction masculine, tout en courtoisie bien élevée et en convoitise tempérée. Style prince charmant, même sans fortune. Et plus si affinités.
Snob
Désigne dans les universités anglaises dès 1855, toute personne n’appartenant pas
à la haute société mais qui la fréquente. Le terme en français s’applique de même à ceux et
celles qui parasitent des cercles huppés et bien nés sans en être issus,
singeant des manières de bienséance mal comprises et tentant pour séduire,
d’en mettre plein la vue.
BD
Abréviation de bande dessinée. Dit aussi le 9° Art. Cousin germain du roman-photos. Récit illustré par une suite de dessins et de textes, qu’une bulle permet d’attribuer à tel ou tel personnage - d’où le nom de « bulle » qui l’a qualifié au début - et imprimé en albums. Le principe de cette écriture figurative, par juxtaposition d’une série d’instantanés, remonte à l’art pariétal de la préhistoire - où les thèmes sexuels sont déjà présents - aux bas-reliefs tantriques* de Khajurâho, aux hiéroglyphes égyptiens...
Comics et Mangas
Les premières BD « pour adultes » - dites encore « du second rayon » - sont nord-américaines (comics) mais en cinquante ans d’embrasement mondial le contenu a évolué : du style
Girlie Magazine des pin up burlesques de Robert Harrison de 1941,
aux mangas japonais actuels à la pornographie féroce et orgiaque.
Beaux-parents
Désigne les parents du conjoint. Ce lien de parenté croisée instaurée par l’institution du mariage s’est élargi aux parents du concubin et, faute d’appellation nouvelle à ceux du partenaire « habituel ».
Belle-mère
Effet pervers de la monogamie* la mère du conjoint fait depuis les temps bibliques
l’objet d’un portrait haïssable, rançon de son monopole.
Ses excès de zèle et de compassion représentent au nom du devoir
d’assistance l’un des motifs de conflits conjugaux les plus menaçant.
Bercer
Balancer le partenaire, d’un mouvement lent et régulier, est une des séquences les plus chargée de sens qui soit : contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les gestes bêtement sexuels qui sont les plus émouvants, mais bien ceux qui font une allusion directe à ferveur sentimentale de l’enfance.
Bestialité
Union sexuelle entre la belle et la bête, fusion mythique, dont la copie pornographique est appelée zoophilie* depuis 1886. Ce thème récurent des contes grecs et latins idéalise le penchant des dieux et des demi-dieux pour la chair humaine mais, tel le Minotaure fruit de la passion de la reine de Crête Pasiphaé pour un taureau blanc, donne vie à des êtres imaginaires mi-homme mi-bête. Ces légendes ne feront pas plaisir au Moyen-Âge, qui y trouvera motif de jeter au bûcher nombre d’ingénues porteuses d’innocentes « taches de vin » ou d’une pilosité trop voyante.
Biceps
Muscles fléchisseurs des avant-bras, symboles ingénus de virilité, qui jouent cependant un rôle essentiel dans la conduite des échanges érogènes puisque c’est leur contraction qui permet de « s’embrasser ».
Biche
Surnom animalier attribué à l’être aimé, en référence à la beauté altière et attendrissante des cervidés.
Bigamie
Système matrimonial à deux foyers conjugaux qu’aucune société connue n’a jamais codifié. Allusion frauduleuse donc à une tradition imaginaire qui validerait l’adultère dans la société définitivement monogame classique en occident.
Polygamie
Terme général qui désigne un mariage pluriel, que doit compléter l’épithète
« polygyne » s’il s’agit d’un homme épousant légalement plusieurs femmes, ou
« polyandre » dans le cas inverse, plus rare, mais dont une forme « fraternelle » existe aujourd’hui chez les Nyinba et les Ladakhi du Népal
Bigoudis
Petits rouleaux ajourés sur lesquels les cheveux sont enroulés afin de les mettre en boucles. Mais il s’agit surtout dans la langue populaire de la caricature la plus acrimonieuse, la plus caustique, à l’égard des épouses vieillissantes et impudiques.
Bijou
Objet précieux, parure du corps. L’une des passerelles les plus prodigieuses entre les 2 000 générations successives que compte l’humanité : le bijou demeure identique dans l’art qu’il maîtrise, les convoitises qu’il suscite, les matières qu’il magnifie, ses fonctions d’embellissement symbolique, sa vocation identitaire et érogène.
Bijou intime
La vogue du piercing* a remis à la mode la joaillerie
intime, privilège ancestral des princes. A l’instar des lobes d’oreille percés, les dispositifs une fois fixés dans la peau des sexes ou des seins, offrent toute liberté pour y suspendre, pierres semi-précieuses, perles, bijoux sur mesure, chaînes en or ou diamants.
Bikini
Premier maillot de bain « deux pièces » qui a défrayé la chronique en 1946 en faisant « exploser » - du nom de l’atoll où furent expérimentées les bombes atomiques américaines - la mode d’un dévoilement du corps féminin de plus en plus toléré.
Bisous
Diminutif du baiser, couramment employé dans les expression de salut ou d’adieu.
Bissexualité
Ambivalence érotique absolue, c’est a dire une homosexualité assidue et un vécu hétérosexuel tout aussi important. Une telle parité du couple masculinité/féminité est exceptionnelle, mais fait l’objet d’une propagande appétissante dans les messages pornographiques.
Bizarre
Nom donné à l’ensemble des productions pornographiques ayant pour thème des pratiques extrêmes mais non violentes (uro et scatologiques*) associées souvent au double fist* et au bondage*.
Bizutage
Tradition de brimades, à l’origine dans les rangs de l’armée, avant d’intéresser les milieux scolaires. Simulacre d’initiation, au scénario souvent obscène, ou pour le moins impudique, infligé au nouvel arrivant pour l’intégrer au groupe.
Blue-jean
A l’origine, pantalon de toile de bâche en toile de Nîmes, puis, emblème
de la mode « unisex » des années 1970. Les filles en jean
ont bouleversé les rites de bizutage, en les rendant désormais aussi violents
que pour les garçons : autrefois on retroussait une jupe, désormais on déchire un jean.
Blue movie
Mot à mot, ce « cinéma bleu » a désigné aux Etats-Unis les films pornographiques, avant de conquérir leur label « X* », comme partout au monde.
Body
Désigne le corps en anglais, mais aussi désormais, suivant une mode inspirée des danseuses et des sportives, une lingerie fonctionnelle collant à la peau, du buste à l’entrejambe il est maintenu par des pressions. Son déboutonnage aisé et bref en assure le succès auprès des séducteurs godiches qui n’ont jamais vaincu les résistances passives du panty*.
Boite
Equivalent popularisé d’une discothèque.
Bondage
Pratique au goût des anglo-saxons qui consiste à ligoter solidement sa partenaire en la privant de l’usage de ses bras et de ses jambes, avec un art de l’emballage plus ou moins élaboré. La corde, l’étoffe, sont enroulés sur le corps à demi-deshabillé, infligeant des postures et des gémissements dont l’exhibition crée une excitation mutuelle.
Enchaîner
A ces modes de privation de liberté esthétiques et indolores,
s’opposent les enchaînements et les garrottages S/M* qui attachent
les candidats aux supplices, nus et contraints à l’immobilité.
Bonheur
Le silence des émotions.
Bordel
Même diminutif que « bordeau » pour désigner une maison close. L’usage argotique réactualise le sens initial au XII°siècle de « petites maisons de planches », qui devient synonyme de lieu de prostitution à cause de l’usage qui leur était dévolu à l’époque.
Bottes
Accessoires fétichiste, immanquablement associé à l’exhibition de la jambe féminine. Dans leur version masculine, de préférence en caoutchouc, elles rehaussent le ton brutal de l’accoutrement des sketches S/M d’inspiration rurale.
Bouche
Principale zone érogène, la bouche est à la fois le siège de la parole et l’outil de la succion, le lieu où se mélangent les salives et l’organe du sourire, le fourreau de la langue et la cachette des dents.
Maladie du baiser
La salive transmet le virus de la « mononucléose » qui déclenche un état fiévreux aigu
associé à une grande fatigue. Episode alarmant mais sans lendemain, appelé aussi autrefois
« maladie des fiancés ». La salive n’est pas un lubrifiant, mais bien un fluide aussi complexe
que le sang ou le sperme, où il est désormais possible de doser les taux hormonaux,
les médicaments circulant dans l’organisme ou dépister une infection.
Bouder
Marquer sa désapprobation en affichant une mimique renfrognée. L’apprentissage de cette mise en scène du dépit remonte à l’enfance, ce qui tend à le valider à l’âge adulte comme faisant partie d’une « seconde nature », mais l’aveu n’en amoindrit pas pour autant le caractère nocif pour le couple.
Boudin
Fille au physique « ingrat », aux formes trop arrondies pour son âge et fagotée comme l’as de pique. Qualificatif détourné de son sens initial qui désigne dans l’argot de la prostitution la fille qui prend le risque de « monter à l’œil » avec un client qui lui plaît.
Boules de geishas
Accessoire légendaire des courtisanes de haut rang du Japon classique, formé de deux boules creuses reliées entre elles par un fil et enfoncées dans le vagin. Un ingénieux systèmes de minuscules languettes de métal émet des sons délicats sous l’effet de leur malaxage par la musculature vaginale, d’où leur surnom de « boules musicales ».
Billes et chapelets
Les sex-shops proposent une panoplie de gadgets inspirés de cette tradition : paire de boules
en plastique contenant une bille en acier dont les frottement sont sensés titiller la paroi
vaginale lors des mouvements de la marche ; chapelet de « perles » de grosseur variable à
insérer dans l’anus, donc à usage « unisex ». Si la vue de leur manipulation est
érogène, les sensations éprouvées ne sont pas très rentables.
Boulimie
Comportement alimentaire insatiable, chez les déprimés sévères par exemple. Sexuellement, va désigner des conduites proches de l’addiction*, c’est à dire un appétit sexuel « sans faim » d’hommes et de femmes constamment insatisfaits, égoïstes, multipliant les fausses routes, ne s’engageant qu’à demi dans des relations superficielles par crainte de s’investir.
Bourses
Chaque testicule est enveloppé dans un « sac », une bourse, constituée de plusieurs couches de tissus. Une première enveloppe (la « vaginale ») enferme la glande dans un espace légèrement liquidien, entourée elle-même d’une fine couche musculaire, le « crémaster ». Les deux bourses sont recouvertes d’une peau très pigmentée et élastique, le « scrotum* ». Contrairement à une idée reçue, leur morphologie ne signale pas une plus ou moins grande virilité.
Migration des testicules
Les testicules « descendent » dans leur futur logement quelques semaines avant la naissance, ou en général dans les trois mois qui suivent
Ils y sont retenus par un ligament qui les fixe au scrotum. L’absence de migration
d’un ou des deux testicules s’appelle une « cryptorchidie* ».
Branché
Adjectif marquant l’appartenance d’un objet, d’une opinion, d’une personne, aux courants de pensée à la mode.
Branler
Verbe d’usage infiniment banal jusqu’au XVII°siècle dans le sens de bouger, remuer, agiter. Sa signification sexuelle s’est très vite imposée ensuite, dans le vocabulaire poétique, dans les calembours : désigne l’acte de masturbation. Dans sa forme intransitive « se branler », la généalogie du terme est aussi ancienne, prouvant que l’émotion érogène qui s’attache au vocabulaire n’est pas forcément liée à sa « modernité », mais peut comme ici traverser des générations.
Bronzage
Le fait de brunir les visages pâles. L’exposition prolongée des corps au soleil est une mode « ringarde », une hérésie, une profanation de l’esthétique féminine, que des traditions millénaires d’art érotique n’ont cessé de protéger de ses rayons. La peau tannée est sèche, inodore et sans saveur, ses perceptions tactiles s’égarent dans les « aigus » (disons, l’impression de « chatouilles »), sa température est anormale, ce n’est plus une zone érogène, mais un espace aride, désertique...
Réflexes opto-sexuels
Chez l’animal, la lumière met en relation directe ses zones cérébrales optiques et
ses fonctions sexuelles. L’élevage industriel l’exploite en imposant des rythmes artificiels
de cycles nuit/jour. Chez l’homme, le rayonnement solaire a une influence incontestée sur
son « humeur » et sa libido. L’exposition solaire estivale accroît incontestablement
à cet égard l’énervement et les convoitises.
Brûlures vaginales
Sensations pénibles d’échauffement, d’irritation, ressenties lors de toute tentative de pénétration vaginale. La douleur peut être due à une infection, une cicatrice, une candidose*... qui lèsent la muqueuse et la mettent à vif. La crainte d’avoir mal amoindrit le désir et, par conséquent, entretient une sécheresse vaginale qui rend le coït insupportable.
Bulbes vestibulaires
Sous la peau des petites lèvres et du muscle constricteur du vagin, se trouvent deux organes allongés en amende qui mesurent en moyenne trois à quatre cm de long sur un et demi d’épaisseur. Ces deux « colonnes » de tissu très vascularisé, qui « gardent » l’entrée du vagin, sont capable d’intumescence réflexe lors du rapport. Il s’agit bien de corps érectiles, équivalents du corps spongieux* masculin. Ils recouvrent de chaque côté une glande annexée à ce même « vestibule », les glandes de Bartholin*.
Physiologie
Un tissu « érectile » est caractérisé par ses capacités à se gorger de sang en un temps record.
Cet afflux sanguin modifie la morphologie de l’organe mais accroît aussi sa réceptivité sensitive. La vulve est universellement qualifiée de « zone érogène », mais ici, le rôle
de ces organes du vestibule bien que logique, reste méconnu.
Spermogramme
L’examen biologique du sperme permet d’évaluer son potentiel fécondant,
en « comptant » les spermatozoïdes, mais en observant aussi leur vitalité, leur morphologie.
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